• Lors du procès au tribunal de Bobigny mardi/TF1

    De deux à 15 ans de prison ferme. Telles sont les peines prononcées vendredi soir par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis contre quatre jeunes reconnus coupables d'avoir pris part à l'agression mortelle d'un homme qui prenait des photos dans une cité d'Epinay-sur-Seine en 2005. Benoît Kusonika, 25 ans, le seul à reconnaître avoir frappé Jean-Claude Irvoas, a écopé de la plus lourde peine : 15 ans à l'issue de sept heures de délibéré. Jeudi, le parquet avait requis contre lui dix-huit ans de réclusion, estimant que le jeune homme, "aveuglé par sa haine des flics", a asséné "de nombreux coups à la victime" avant le "coup fatal".

    Le jury, majoritairement féminin, a également condamné à 12 ans de prison Samba Diallo, 24 ans, et Icheme Brighet, 22 ans, reconnus coupables, tout comme Benoît Kusonika, de vol suivi de violences ayant entraîné la mort. Sébastien Béliny, 21 ans, reconnu coupable de complicité, le seul à comparaître libre, a lui écopé de deux ans de prison, soit trois ans de mois que ce que l'avocat général avait requis contre lui. Le verdict a été accueilli par les pleurs des proches des accusés. Dans la journée, les avocats d'Icheme Brighet et de Sébastien Béliny avaient en effet plaidé l'acquittement.

    Ce 27 octobre 2005, Jean-Claude Irvoas, employé d'une société d'éclairage public, photographiait des lampadaires pour le compte de son entreprise, au détour d'une balade en famille, quand il a été pris à partie. Après un violent coup de poing à la tête, asséné par Benoît Kusonika, qui a reconnu avoir "pété les plombs" en entendant la victime se présenter comme un "policier de Nanterre", Jean-Claude Irvoas est tombé sous les yeux de sa fille. Sa tête a alors heurté le cerclage en métal d'un arbre. La victime a succombé à un traumatisme crânien.  


    votre commentaire
  • Qui en veut aux écoliers de Montbazens et Lanuéjouls, dans l'Aveyron ? Depuis plusieurs jours, des lettres circulent, tapées à l'ordinateur et envoyées par un mystérieux "corbeau". Leurs destinataires  : les directeurs de plusieurs établissements scolaires du secteur. Le contenu de ces missives est lourd de menaces envers les enfants - on parle de menaces de mort ou de mutilations, mais impossible d'en savoir plus : même si des réunions ont eu lieu pour informer les parents, "je me suis bien gardé de leur lire le courrier tellement son contenu dépasse tout ce qu'on peut imaginer", reconnaît Jean Mouly, maire de Lanuéjouls, cité dans Le Parisien. Les gendarmes sont prévenus, une enquête de flagrance est ouverte et la surveillance des écoles est renforcée.

    Mais pour l'heure, l'auteur de ces lettres reste inconnu. Pour expliquer ses motivations, en revanche, il évoque "la folie meurtrière des élus qui autorisent la déviation de Lanuéjouls". Cet aménagement routier, qui concerne cinq autres communes, est en projet depuis des années. Avec de vives contestations sur le choix du trajet : trois associations ont d'ailleurs été mises sur pied pour s'y opposer. Selon La Dépêche du Midi, le projet a fait l'objet d'une réunion la semaine dernière dans la commune de Lanuéjouls, à l'invitation du maire et en présence de la conseillère générale du canton, Gisèle Rigal. Au lendemain de cette réunion s'est tenu un conseil municipal au cours duquel les élus, consultés à bulletin secret,  ont approuvé l'un des tracés, auquel s'opposent une partie des habitants.

    C'est quelque jours après cette réunion et ce conseil municipal qu'ont été postées les lettres de menaces. Faut-il pour autant y voir un lien direct ? "Si le corbeau a voulu faire parler de la déviation, c'est réussi !", remarque un élu cité par Le Parisien. Mais pour l'heure, guère plus d'indices sur l'auteur des lettres. Et les élus locaux tiennent d'emblée à écarter tout soupçon des associations opposées à la déviation de Lanuéjouls : "A aucun moment nous ne suspectons ces associations. D'ailleurs, nous réfutons l'argument selon lequel la déviation serait la raison de ces menaces", ont-ils fait savoir dans un communiqué commun.


    votre commentaire
  • Un important arsenal d'armes à feu a été saisi jeudi chez un particulier à Zoufftgen, en Moselle. Selon le quotidien régional Républicain Lorrain, le propriétaire, qui se dit  collectionneur, disposait sans protection particulière d'une centaine d'armes à  feu de toutes catégories, du petit pistolet de défense à l'arme de guerre  automatiques. Près de cent kilos de munitions diverses ont également été saisis.
     
    L'homme âgé de 56 ans et employé dans une armurerie au Luxembourg a été placé en garde à vue avant d'être remis en liberté vendredi. Il a pu conserver une  soixantaine d'autres pièces qu'il détenait légalement.

    votre commentaire
  • La consommation d’ ecstasy et les interpellations d’usagers

    L’usage d’ecstasy est en hausse

    - Les interpellations pour usage d’ecstasy ont augmenté de 11,85 % par rapport à l’année 2002 (1 384 usagers interpellés).
    - L’âge moyen est de 23,77 ans, masculin à 88,95 %.
    - Sur les 1 548 interpellés, 1 467 sont français (94,77 %) et 81 sont des ressortissants étrangers (5,23 %).
    - Les "sans profession" sont les plus représentés. Viennent ensuite les "ouvriers", les étudiants lycéens, les employés, les cadres et les professions artistiques.

    Répartition géographique de l’interpellation des usagers

    En 2003 comme en 2002, le département du Nord arrive en tête mais les interpellations sont également pratiquées sur les grands axes routiers en provenance du nord, dans le couloir rhodanien, dans le sud de la France ainsi que dans les aéroports et les gares de Paris. 798 trafiquants ont été arrêtés.

    Le trafic et la revente

    2 211 727 comprimés d’ecstasy ont été saisis en 2003, (baisse de 2,54 %) et 798 trafiquants ont été interpellés.
    Profil des trafiquants: moyenne d’âge de 24,65 ans. Ils sont français à 82,58 % (659) et étrangers à 17,42 % (marocains, algériens, espagnols, italiens, belges et turcs). Les catégories socioprofessionnelles les plus représentées sont les "sans profession", les ouvriers, les étudiants ou lycéens, les employés.

    Les flux
    - La voie routière est le premier vecteur d’acheminement de l’ecstasy, par véhicules légers ou par autocar (bagages)

    Répartition géographique de l’interpellation des trafiquants et des saisies
    - En 2003, 95 départements sont concernés par le trafic d'ecstasy contre 78 en 2002.
    - En 2003, 798 trafiquants et usagers revendeurs ont été interpellés (baisse de 11,03 %)
    - 81 trafiquants internationaux, 287 trafiquants locaux, 16 revendeurs et 414 usagers revendeurs
    - 3 départements totalisent 69,67 % de l'ensemble des saisies (Nord, Paris et Pyrénées-Atlantiques)

    L'approvisionnement
    - Le volume d’ecstasy appréhendé en provenance des Pays-Bas est en baisse avec 40 % du total saisi.
    - De même, l’acquisition en Belgique recule de près de la moitié avec 4,92 % (8,75 % en 2002).

    Les pays de destination
    - La Grande-Bretagne est le principal pays de destination avec 47,60 % de l’ensemble des saisies réalisées sur le territoire national.
    - La France n’est destinataire qu’à raison de 18,57 % des saisies. Vient ensuite l’Espagne avec 14,63 % puis l’Italie et le Portugal.
    - Le trafic international à destination des Etats-Unis est en baisse au cours de l'année 2003


    57 commentaires
  • La consommation d’héroïne et les interpellations d’usagers

    Un certain nombre d’indicateurs tendent à démontrer que l’usage d’héroïne en France est en baisse

    - Les interpellations pour usage d’héroïne connaissent une baisse significative (5,54 % par rapport à l’année 2002 ; 68,80 % depuis 1996).
    - La baisse est liée à la présence sur le marché de produits stupéfiants plus attractifs, plus disponibles et à risques moindres en terme de contamination (VIH-Hépatite…)
    - Le vieillissement de l’usage se confirme depuis 1997 (l’âge moyen de l’usager d’héroïne est de 29,32 ans)
    - Cette moyenne d’âge se traduit par la présence massive des 26-30 ans (25,55 %). Près de 50 % des interpellations pour usage d’héroïne concernent les usagers de 26 à 35 ans.
    - Le produit est progressivement rejeté par le milieu scolaire et universitaire (5,80 % des interpellés) au profit du milieu salarié (25,38 % des interpellés sont ouvriers).
    - La baisse enregistrée depuis plusieurs années semble liée principalement à la prescription médicale de produits opiacés de substitution (subutex et méthadone qui touchent les 2/3 des consommateurs).
    - L’usage est masculin à 87,85 % (2 862 interpellations) et français à 88,67 %.

    Répartition géographique de l’interpellation des usagers

    Les interpellations d’usagers sont largement concentrées dans le département du Nord de la France (Pas-de-Calais, Nord, Somme) et dans les huit départements de l’Ile-de-France.

    Le trafic et la revente

    - 545,003 kg d’héroïne ont été saisis en 2003 (en hausse de 14,46 %).

    Les flux
    - La voie routière est le principal vecteur d’acheminement de l’héroïne (camions, véhicules légers, bagages dans les autocars) produite en Afghanistan (80 %) et qui nous arrive via l’Asie Centrale ou la Turquie et la route des Balkans.
    Le dynamisme des filières turques est toujours très marqué.

    Répartition géographique de l’interpellation des trafiquants et des saisies
    - Les interpellations (1 744 trafiquants) sont en baisse de 0,90 % par rapport à l’année 2002.
    - 1 251 trafiquants interpellés sont français, 493 étrangers (majoritairement marocains et algériens)
    - 124 trafiquants sont internationaux pour 833 trafiquants locaux.

    L'approvisionnement

    - Benelux et Allemagne essentiellement.
    - Les Pays-Bas demeurent la principale région d’acquisition de l’héroïne saisie en France (principalement en provenance des villes de Rotterdam et d’Amsterdam avec 225,557 kg soit  41,39 % du total.
    - Des centres de stockage existent en Belgique et jouent le rôle de relais.

    Les pays de destination

    Le marché national était destinataire de 119,103 kg mais la France ne constituait qu’une étape pour d’autres pays notamment  l’Espagne, le Royaume-Uni, le Portugal et les Etats-Unis).


    1 commentaire