• Youssouf Fofana et 20 complices présumés du "gang des barbares" ont été renvoyés lundi devant la cour d'assises des mineurs pour le rapt et l'assassinat en février 2006 d'Ilan Halimi, jeune Français de confession juive. Sept autres protagonistes de l'affaire sont renvoyés en correctionnelle pour non-dénonciation de crime tandis qu'une dernière suspecte sera jugée par le tribunal pour enfants.

    Ilan Halimi avait été enlevé le 20 janvier 2006 à Sceaux, où il avait été attiré dans un guet-apens par une jeune fille servant d'"appât". Après de vaines négociations avec sa famille pour une demande de rançon, il avait été retrouvé agonisant le 13 février près d'une gare de l'Essonne après avoir été séquestré pendant près de trois semaines. Devenu un symbole, Ilan Halimi a été inhumé à Jérusalem en février 2007 lors d'une cérémonie à laquelle assistait le grand rabbin de France Joseph Sitruk.

    Le "meneur" du gang

    Le procès en cour d'assises des mineurs pourrait se dérouler fin 2008 ou début 2009. Réfugié en Côte-d'Ivoire, Youssouf Fofana, 27 ans, avait été arrêté à Abidjan et extradé vers Paris le 4 mars 2006. Il est depuis emprisonné, de même que 18 des autres protagonistes. Le chef supposé du gang sera également jugé pour cinq autres tentatives d'enlèvements. Mis en examen pour "association de malfaiteurs, enlèvement, séquestration en bande organisée avec actes de tortures et de barbarie, assassinat", Youssouf Fofana reconnaît être le "meneur" du gang et avoir piloté l'enlèvement. Mais il nie avoir tué le jeune homme. Il encourt la réclusion à perpétuité.

    Selon les témoignages des membres du groupe, Ilan Halimi aurait été choisi parce qu'il était juif, ce qui dans l'esprit des membres du gang laissait supposer qu'il avait de l'argent et qu'il serait soutenu par sa communauté. Les juges parisiens Corinne Goetzmann et Baudoin Thouvenot avaient retenu initialement le mobile raciste du crime, visant alors contre l'avis du parquet la circonstance aggravante de faits commis "en raison de l'appartenance de la victime à une ethnie, une race ou une religion déterminée". L'enquête retient néanmoins que le mobile principal du crime est crapuleux et non politique. Fofana ayant depuis son arrestation inondé de courriers remplis d'injures antisémites les juges d'instruction, le parquet a finalement retenu aussi le mobile raciste.


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  • Le Raid, huit compagnies de CRS, la répression du  bandistime, la police judiciaire de Versailles et d'Ile de France... Un dispositif policer impressionnant s'est déployé lundi matin à Villiers-le-Bel, dans le Val d'Oise, afin d'interpeller les auteurs de violences contre des policiers survenues fin novembre. En tout, ce sont environ 1000 membres des forces de l'ordre qui ont été mobilisés pour cette opération au cours de laquelle 33 personnes ont été interpellées, sur 38 qui étaient "ciblées". Ces interpellations ont eu lieu à Villiers, ainsi qu'à Gonesse et Sarcelles, deux localités situées dans le même département, mais aussi en Seine-Saint-Denis.

    "Je n'ai jamais vu une opération de police de cette envergure", a commenté  la procureure de Pontoise. "Je ne pense pas qu'il y aura trop de traumatisme dans la cité", cible principale des policiers. "J'espère", a-t-elle ajouté, "que les habitants comprendront que nous sommes  là pour rétablir l'ordre et la paix". En fin de journée lundi, la procureure de Pontoise a annoncé que trente-cinq personnes, connues de la police pour des faits antérieurs, ont été placées en garde à vue. Parmi eux, le frère de Lakamy, un des deux adolescents décédés sur leur mini-moto en novembre. Il pourrait être impliqué dans le vol et l'incendie du véhicule de police du commissaire Jean-Claude Illy, qui avait été roué de coups à la suite de la collision mortelle dans laquelle Lakamy et Moushin avaient trouvé la mort en novembre. Parmi les personnes placées en garde à vue, 33 ont été interpellées lundi matin. Les deux autres personnes se trouvaient en prison pour d'autres affaires.

    "Ca ne peut pas rester impuni"

    Du 25 au 27 novembre dernier, Villiers-le-Bel avait connu des nuits  d'affrontements entre jeunes et forces de l'ordre après la mort de deux  adolescents lors d'une collision entre leur mini moto et une voiture de police. Selon les chiffres du ministère de la Justice, ces violences avait fait 119  blessés parmi les forces de police, dont cinq graves. Aucun chiffre n'avait été donné concernant d'éventuels blessés parmi les jeunes. Au cours de ces violences, plusieurs dizaines de policiers avaient été  blessés par arme à feu. Dès le premier soir, le commissaire arrivé le premier sur les lieux de l'accident avec un collègue, avait été pris à  partie par plusieurs dizaines de jeunes et gravement blessé. D'importantes forces de l'ordre avaient été déployées durant plusieurs nuits pour ramener le calme.

    Début décembre, la police avait distribué à Villiers-le-Bel des  tracts appelant d'éventuels témoins de "coups de feu tirés contre des policiers"  à témoigner anonymement et contre une rémunération à hauteur de "plusieurs  milliers d'euros". Nicolas Sarkozy avait assuré que "tout (serait) mis en oeuvre pour retrouver" les personnes ayant tiré sur  des policiers. "Mettez les moyens que vous voulez  ça ne peut pas rester impuni, c'est une priorité  absolue", avait-il déclaré. En janvier, lors d'une cérémonie de voeux, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie avait elle prévenu qu'il y aurait "bientôt des déferrés" dans le  cadre de cette enquête.


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  • Un homme de 41 ans a été abattu samedi soir devant un bar de Gardanne (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris dimanche de source policière, après la mort de deux personnes dans un règlement de comptes en décembre dans cette même ville.

    L'homme a reçu plusieurs balles de calibres 9 mm devant le bar Le Saint-Roch vers 21H30, tirées apparemment par un seul tireur casqué qui a pris la fuite à moto avec un complice, selon la même source. Les secours sont intervenus mais la victime est décédée sur place.

    Elle était connue des services de police pour des faits de braquage assez anciens. La brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille est chargée de l'enquête.

    En décembre, Amor Hannachi, 51 ans, et Salem Hannachi, 46 ans, deux frères fichés au grand banditisme et proches des frères Otmane surnommés les «caïds de Gardanne», avaient été tués lors d'un règlement de comptes dans un bar de Gardanne.

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    Un homme d'une quarantaine d'années, connu des services de police, a été mis en examen pour assassinats fin janvier à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) dans cette affaire.


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  • Trois hommes masqués et armés ont attaqué le personnel d'un magasin Lidl d'Anderlecht

    BRUXELLES Ils ont emporté les sacs à main et les gsm des membres du personnel ainsi que le contenu du coffre-fort, a indiqué dimanche le parquet de Bruxelles.

    L'agression a eu lieu à l'arrivée de la gérante sur le parking de ce supermarché de la rue Pierre Marchand. Elle a aussitôt été menacé par deux des agresseurs et extirpée de sa voiture. Les malfrats l'ont ensuite obligée à ouvrir le magasin, puis le coffre-fort.

    Alors que le hod-up était en cours, deux membres du personnel sont entrés dans le magasin et ont à leur tour été pris en otages.

    Le coffre-fort vidé, le personnel a dû remettre ses sacs à main, portefeuilles et téléphones portables. Entre-temps, un troisième agresseur faisait le guet à l'extérieur.

    Les trois hommes se sont ensuite enfuis à bord de la Volkswagen Polo d'une de leurs victimes.


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  • D'après les policiers, ce type de vol est rarissime. Il semble surtout avoir été très bien préparé. Dans l'espace clos du ferry Le Corse, qui assure plusieurs rotations par semaine entre Sète et les ports algériens d'Oran, Béjaïa et Skidda, environ 100.000 euros se sont volatilisés. Un "casse" commis en pleine mer, entre Sète et Oran, sans bruit... et sans effraction. Le commandant de bord ne s'est aperçu du vol qu'au moment où il s'apprêtait à mettre de l'argent dans le coffre...

    Ce coffre, justement, n'a pas été forcé : le ou les voleurs en connaissaient apparemment la combinaison. Pas davantage de dégâts au niveau du bureau derrière lequel il se trouve, ni au niveau du sas. Le vol idéal, pour un butin plus qu'honorable, environ 84.000 euros en espèces et 12.000 en chèques, correspondant à la recette réalisée à bord grâce aux ventes de restauration et aux surplus de réservation. Leur coup fait, les braqueurs seraient selon toute probabilité tranquillement restés à bord, en attendant l'escale suivante.

    Tout un équipage à auditionner

    Outre l'étrange facilité avec laquelle les voleurs ont perpétré leur méfait, ils semblaient parfaitement au courant des habitudes du bord concernant la recette : celle-ci, généralement, reste en effet à bord le temps d'une ou deux traversées, avant d'être prise en charge une fois de retour à Sète par un transporteur de fonds.

    Les enquêteurs de la police scientifique ont d'ores et déjà inspecté le ferry, entendu divers témoignages (ceux notamment de trois membres d'équipage) et recueilli des indices. Premier élément signalé : la mystérieuse disparition, peu avant le vol, d'un trousseau de clés - ces mêmes clés qui auraient pu servir ensuite aux malfaiteurs. Les enquêteurs auraient recueilli sur ces fameuses clés des témoignages qualifiés de "cruciaux", mais qui devront être confirmés en entendant chacun des 55 membres d'équipage. Ils ont tous été convoqués et leur audition devrait avoir lieu dès la fin de l'actuelle rotation du ferry. Car Le Corse, malgré le vol, poursuit toujours ses liaisons, malgré l'ambiance de suspicion qui règne désormais à bord ; et selon le mot d'un policier, "ce n'est pas vraiment La Croisière s'amuse..."


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