• Jean-Simon Alfonsi, tué samedi en début de soirée à Propriano, en Corse-du-sud, dans ce qui semble être un règlement de compte, avait été inculpé dans l'affaire de la disparition du nationaliste Guy Orsoni, puis libéré le 20 juin 1984 au terme d'une année d'incarcération.
    De source policière, on précise que la victime n'avait plus fait parler d'elle "depuis une quinzaine d'années".
    Selon les premiers éléments de l'enquête, un homme cagoulé a fait feu à trois reprises dans sa direction à partir d'une voiture volée qui a été retrouvée brûlée à la sortie de la ville.
    Les enquêteurs ignorent encore combien de personnes ont participé à l'opération mais doutent que le tireur ait agi seul et pensent à un règlement de comptes.
    Atteint par trois décharges de chevrotines, il a succombé des suites de ses blessures malgré les efforts du Samu sur place.
    Jean-Simon Alfonsi, avait été interpellé en même temps que son père Jean Alfonsi, dit "Jeannot le long", mort en décembre 1983 à la prison des Baumettes des suites d'un cancer.
    Le père et le fils appartenaient à la "bande du Valinco", du nom du golfe où est situé Propriano.
    Au total, six membres de cette bande avaient été inculpés dans l'affaire Orsoni et des mandats d'arrêts internationaux lancés contre deux autres.
    Près de la moitié des protagonistes de cette affaire ont péri de mort violente: Jean-Marc Leccia et Salvatore Contini, ont été exécutés dans leur sommeil dans leur cellule de la prison d'Ajaccio par un commando se réclamant de l'ex-FLNC. Un troisième homme, Paul Andréani, a été abattu en janvier 1986 devant son domicile ajaccien un peu moins d'un an après avoir remis en liberté. Il avait été un des premiers inculpés dans la disparition de Guy Orsoni.
    Ce militant nationaliste, dont le corps n'a jamais été retrouvé, a disparu le 17 juin 1983 sur une route de l'île.
    L'enquête sur l'exécution de Jean-Simon Alfonsi a été confiée par le parquet à la brigade de recherche de la gendarmerie d'Ajaccio.
    Le corps de la victime sera autopsié lundi à Ajaccio.

    votre commentaire
  • La PJ va déménager

    La police parisienne devraient s’installer quai d’Ivry

    La PJ devrait quitter d’ici à quelques années l’île de la Cité pour ce quartier, à la frontière du XIIIe arrondissement et d’Ivry. 
     
    La PJ devrait quitter d’ici à quelques années l’île de la Cité pour ce quartier, à la frontière du XIIIe arrondissement et d’Ivry.  Photo: Nicolas Richoffer / Metro
     

    Site classé, le 36 quai des Orfèvres est aujourd’hui jugé trop exigu et trop vétuste pour accueillir l’état-major et les services généraux, la brigade criminelle, la brigade des stupéfiants et la brigade de recherche et d’intervention… Résultat, le mythique 36 devrait déménager quai d’Ivry. L’île de la Cité, d’ici quelques années, changera donc de visage, avec l’installation programmée du palais de justice sur le site de Tolbiac ou celui de Masséna.

    Impossible de travailler
    Selon les fonctionnaires, il est devenu quasiment impossible de travailler correctement dans les bureaux du 36. Pas d’ascenseur, pas d’accès pour les personnes handicapées, des bureaux trop petits… “Aujourd’hui, faire une audition est devenu un calvaire pour la Crim, indique un officier. Quand on est entre trois et six dans un bureau, bonjour la confidentialité. Sans oublier le temps perdu avec les défèrements, les transports au dépôt ou à l’Hôtel-Dieu. La proximité des brigades et du palais de justice dans le XIIIe nous permettrait d’utiliser les effectifs de police à bon escient.” Le regroupement de toutes les entités scientifiques de la police judiciaire, situées aujourd’hui au 36 et rue de Dantzig dans le XVe, serait aujourd’hui le projet le plus avancé. La brigade de répression du banditisme située rue de Lutèce et la brigade des mineurs quai de Gesvres pourraient elles aussi aller quai d’Ivry. L’objectif du ministère serait de regrouper tous les services de la PJ. Le garage central, boulevard de l’Hôpital (XIIIe), aurait été évoqué.

    Les anciens mécontents
    Si les jeunes officiers de police se réjouissent du déménagement, les anciens sont plus réticents. “Le 36 est inscrit dans l’histoire. C’est central, avec la gare RER-Châtelet. C’est plus simple que d’aller à Ivry. Le nouveau site des Renseignements généraux à Levallois-Perret pose déjà beaucoup de problèmes de transports aux fonctionnaires, pourquoi en rajouter ?” indique un officier. Beaucoup espéraient aussi récupérer la Samaritaine, fermée depuis juin 2005, mais le prix rend la manœuvre impossible. 


    votre commentaire
  • Le ministère de l'Intérieur évoque un comportement "intolérable" et "inadmissible". Les deux policiers apparemment impliqués dans les violences ont d'ailleurs été immédiatement suspendus. Ils sont actuellement en garde à vue. Une enquête judiciaire est en cours, confiée à la Police Judiciaire de Versailles, ainsi qu'une procédure disciplinaire engagée par l'Inspection Générale de la Police Nationale.

    Le drame s'est produit durant la nuit de vendredi à samedi, dans des circonstances encore mal précisées. Le lieu : un restaurant de Franconville, dans le Val-d'Oise, non loin de Paris. Les protagonistes : deux fonctionnaires du service central automobile, qui disposent d'une arme de service, et une autre personne présente ce soir-là dans le restaurant, qui pourrait être, selon les témoignages, soit un client, soit un serveur.

    "Soutien" du ministère au blessé et à sa famille

    Selon les informations récoltées auprès de deux sources proches du dossier, l'un des deux policiers, hors service, et en état d'ébriété, aurait fait usage de son arme lors d'une soirée privée dans ce restaurant. Le cabinet de Michèle Alliot-Marie n'a ni confirmé ni infirmé ces informations, soulignant simplement dans son communiqué que les "agissements" des deux policiers, fonctionnaires du service central automobile, "ont abouti cette nuit à la blessure grave d'un client par balle". Aucune information sur la nature des blessures n'a pu être obtenue.

    Exprimant sa "compassion" et son "soutien" au blessé et à sa famille, Michèle Alliot-Marie a dénoncé une attitude "totalement contraire à l'honneur et à l'éthique de la Police Nationale". Cette affaire, poursuit le communiqué, conforte la volonté du ministre de l'Intérieur "d'intensifier
    encore la formation en matière de déontologie, et de renforcer l'implication constante de la hiérarchie pour veiller à son respect
    ".


    votre commentaire
  • Il avait commencé sa carrière comme "simple" tueur à gages il a plus de trente ans. Wilber Varela, l'un des derniers grands barons de la drogue en Colombie, a été assassiné vendredi au Venezuela. Son corps, criblé de balles, a été retrouvé à l'intérieur d'un bungalow dans un complexe touristique de l'Etat vénézuélien de Merida, près de la frontière colombienne. Wilber Varela était inscrit sur la liste des narcotrafiquants les plus recherchés de la DEA, l'agence anti-drogue américaine. Cet ancien policier reconverti en truand avait débuté dans le milieu de la drogue au sein du cartel de Cali des frères Miguel  et Gilberto Rodriguez Orejuela, actuellement détenus aux Etats-Unis.
     
    Mais dans les années 1990, des divisions au sein de l'organisation, qui est progressivement supplantée par le cartel du Nord de Valle, dirigé par Orlando Henao, dont Varela devient l'homme de confiance. Surnommé "Jabon" (le savon), il déclare la guerre aux hommes de Cali après l'assassinat de Henao, avant de disputer le contrôle du cartel du Norte de Valle  à un autre grand narcotrafiquant, Diego Montoya. Cette lutte fratricide se  soldera par des centaines de morts. En 2004, Washington avait réclamé l'extradition des deux hommes.
     
    "Il était devenu un mythe"
     
    Montoya, alias "Don Diego", qui figurait sur la liste des dix personnes les  plus recherchées dans le monde par le FBI américain aux côtés d'Oussama ben Laden, avait été capturé par l'armée colombienne en septembre dernier. Selon les autorités, après la disparition des autres gros bonnet de la  drogue, le cartel de Varela, allié à la mafia mexicaine, contrôlait 70% du  trafic de cocaïne destinée au marché américain. Les Etats-Unis offraient une  récompense de 5 millions de dollars pour sa capture.
     
    Dans le but d'échapper à une extradition vers les Etats-Unis, Varela avait  tenté de se présenter comme responsable des milices paramilitaires d'extrême  droite colombiennes, ce qui lui permettait de bénéficier des mesures d'amnistie  proposés par le gouvernement colombien en cas de repentance. Au Venezuela depuis deux ans, le célèbre narcotrafiquant avait la capacité de "changer de physionomie et de s'évader d'endroits impossibles, et il était devenu un mythe", raconte l'écrivain colombien Gustavo Alvarez, expert du dossier de la drogue dans son pays. D'autant qu'à l'inverse d'autres grands chefs de cartel, il n'avait jamais  "eu l'ambition des riches qui achètent des actions et étalent leur luxe"...


    8 commentaires