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Attaque de fourgon : le procès
Procès Habran: 66 impacts dans le fourgon
" On a retrouvé des douilles sur plus d'1 km !"
LIÈGE Au neuvième jour d'audience, la cour d'assises de Liège est enfin entrée dans le vif du sujet. À savoir le premier des vingt-trois faits criminels qui seront examinés ces prochaines semaines : l'attaque ratée, le 12 janvier 1998, du fourgon de Waremme.
Cette attaque a été longuement expliquée par trois enquêteurs à l'aide notamment de divers montages vidéo. Ceux-ci ont reconstitué par le menu le déroulement de l'opération qui a coûté la vie à deux employés de la Brink's : prise en chasse du fourgon, tirs nourris sur le véhicule en mouvement, immobilisation de ce dernier, riposte du convoyeur survivant, tentative d'ouverture du sas blindé et fuite des agresseurs...
Cette attaque a été d'une violence extrême. En témoignent les 43 impacts sur la face avant du fourgon, les 17 autres impacts de balles sur son flanc gauche et les 6 derniers impacts sur la porte arrière. "On a retrouvé des douilles sur plus d'un kilomètre", indiquent les enquêteurs en précisant : "Parcourir un kilomètre à 110 km/h, ça dure plus de 30 secondes !"
D'autres balles ont encore été tirées sur le fourgon immobilisé à 250 mètres de la sortie Waremme. Comme les précédentes, la plupart d'entre elles ont percé le blindage.
"Le premier touché est le convoyeur qui essaye de se déplacer vers l'arrière ", explique encore un policier. "Peu de temps après, un peu avant l'immobilisation du fourgon, le chauffeur est tué à son tour. Lui, c'est la Kalachnikov qui l'a tué ", précise-t-il en rappelant que trois fusils d'assaut - deux Fal et une Kalachnikov - ont été utilisés.
L'ensemble de l'attaque a duré 5 minutes. Entre 6 h 59 et 7 h 04, indiquent les tachygraphes des véhicules. De multiples traces et indices ont été relevés sur les lieux de l'agression ainsi qu'en amont et en aval de ceux-ci : une Kalachnikov, plusieurs chargeurs, des dizaines de douilles, des clous utilisés pour interdire toute poursuite et même des cannettes vides et des mégots de cigarettes. À noter qu'aucun de ces indices ne porte les empreintes digitales ou ADN des cinq personnes accusées d'avoir fait le coup. À savoir Habran, Renson, Dalem, Kremer et Schraenen.
soource : dhnet
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