• Car-jacking et prise d'otage par des faux policiers armés

    Emile a été kidnappé alors qu'il se trouvait dans sa Mercedes. Les malfrats l'ont déshabillé, roué de coups et séquestré !

    BRUXELLES Quatre heures. Le calvaire d'Emile a duré quatre longues heures. Un temps interminable durant lequel ce fiscaliste réputé de Bruxelles a cru qu'à chaque instant, les hommes qui l'avaient kidnappé pouvaient le tuer.

    Face à des Kalachnikovs et des armes lourdes, Emile, 63 ans n'a rien pu faire à part obtempérer aux ordres. C'est-à-dire donner sa voiture, se déshabiller et divulguer les codes secrets de ses cartes...

    Tout a commencé vers 18 h, à Dilbeek. Emile G. qui s'apprête à prendre le ring et l'autoroute afin de se rendre à Paris est arrêté par une camionnette bleue. Quatre hommes descendent. À première vue, Emile qui était encore dans sa Mercedes CLK n'a pas eu peur puisqu'il aperçoit des uniformes de police !

    Hélas, il a vite compris que ces malfrats n'avaient rien de vrais policiers. Non seulement, ils avaient des uniformes mais également des cagoules style DSU (les policiers d'élite appelée sur les opérations périlleuses). "Ils avaient aussi des Kalachnikovs et des armes lourdes" nous confirme le porte-parole de la zone Ouest, Johan Berkmans.

    Emile, sous la menace des armes, a été prié de rouler. "Les auteurs sont montés à bord de la voiture". Les complices, eux, ont suivi à bord de leur camionnette, la Mercedes qui s'est dirigée vers un hangar désaffecté. "Après avoir roulé quelques minutes, la victime a dû arrêter sa voiture. Ils l'ont forcé à se mettre à l'arrière de la camionnette. Ils lui ont mis quelque chose sur son visage".

    Arrivée dans le hangar, la victime a été frappée afin qu'elle donne les codes de ses cartes de crédits. Selon nos informations, il est évident que les ravisseurs savaient parfaitement à qui ils avaient affaire. Leur cible n'avait été nullement choisie au hasard. Au contraire, ils connaissaient des détails que seuls de personnes avisées pouvaient détenir. "Deux malfrats sont restés près de la victime, deux autres sont partis avec les cartes de crédit". Et histoire de faire le chemin de manière confortable, ils ont emprunté la Mercedes d'Emile. Erreur fatale... "Elle était munie d'un système qui immobilise la voiture en cas de mauvaise manoeuvre". Arrivés à Anderlecht, les deux malfrats se sont retrouvés piégés. "Ne pouvant plus avancer, ils ont abandonné la Mercedes. La victime, qui avait été menottée, a été embarquée dans la camionnette".

    Les malfrats ont repris la route. Finalement, ils ont éjecté Emile, près de la rue de Ribaucourt, en plein Molenbeek. C'est la raison pour laquelle il s'est présenté, au terme de quatre heures de détention au commissariat le plus proche. L'histoire ne dit pas si les malfrats l'avaient rhabillé ou non...

    "Pour l'instant, on ignore si de l'argent a été dérobé", indique Johan Berckmans qui précise que le sexagénaire a été pris en charge par le bureau d'aides aux victimes de la zone.


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