• Hold-up: la barmaid charme les voleurs

    Sous le charme de la barmaid du Jaguar, un gangster ne voulait plus partir...

    BRUXELLES Un hold-up s'est déroulé jeudi passé dans un hôtel de rendez-vous de la région bruxelloise, au Jaguar qui, en trente ans, n'en avait jamais subi un seul. Ce hold-up est particulier : visiblement tombé sous le charme, un gangster, comme dans un état second, a laissé, en toute connaissance, ses empreintes bien nettes sur un lecteur de DVD qu'il n'a même pas voulu emporter ! La barmaid comme le prenant en pitié lui a même conseillé de se montrer plus prudent. Mais vraiment la tête lui tournait et l'homme dans son état second, lui a répondu qu'il "se moquait de se faire prendre". Si les empreintes parlent, c'est deux ans garantis minimum pour vol avec violences. Les gangsters ont commis toutes les imprudences. La première règle d'un hold-up réussi, c'est la rapidité d'exécution : jamais plus de 5 minutes. Au Jaguar, les truands sont restés 25 minutes.

    En arrivant, de vrais durs. En partant, ils étaient devenus doux comme des agneaux ! Ils ont même autorisé une fille à récupérer ses papiers d'identité, pour lui épargner les pertes de temps à la commune. Ils ont rigolé. Un des trois, le moins pressé de s'en aller, le plus bavard aussi, n'en finissait plus avec ses confidences. "Moi comme gangster, je ne frappe jamais les femmes. D'ailleurs : j'ai une femme à la maison. Eh bien, elle non plus, je la tape jamais !'"

    Quand il a fallu prendre congé, pour un peu, ils auraient fait la bise. Ils ont demandé à Fabienne Pitou la patronne et à Amanda la barmaid : "Allez les filles, salut. Soyez sympas quand même : n'appelez pas les flics trop vite".

    Celui qui semblait diriger avait dû rappeler ses lieutenants à l'ordre. "Eh toi, t'arrêtes de lui causer".

    Incroyable ! Pour les policiers, la bande n'en serait pas à son coup d'essai. L'enquête fait le lien avec plusieurs faits perpétrés depuis 24 mois en région bruxelloise principalement sur des salons de massage.

    Ils ont attendu le départ des derniers clients du Jaguar Club , vers 2 h 50 du matin. Ne restaient plus que les hôtesses. Amanda, à la réception, a hésité. Il n'était pas normal que l'homme qui sonnait à l'entrée portait une casquette; elle a quand même ouvert, et Fabienne, la patronne, a immédiatement reçu deux coups de poing au visage. Tous trois étaient armés. L'un d'eux est grimpé à l'étage et a fouillé les chambres, la Lovely, la Round, la Versace. Tandis qu'en bas les autres voulaient savoir si les caméras enregistraient. Malgré la surveillance, Fabienne a pu leur dissimuler astucieusement plusieurs bijoux qu'elle portait sur elle.

    Au début, ils étaient nerveux, surtout le chef, un long mince, 1m88, à visage découvert : "Ta g.., salope, fais pas ch..." Mais les filles du Jaguar savent y faire, le ton s'est adouci. Fabienne : "A un moment, il y en a même eu un qui voulait laisser tomber".

    Dans ce genre de lieu, beaucoup se paie par carte. Au final, les gangsters n'ont pu prendre qu'un appareil photo, une caméra, deux tirelires contenant deux ans de pourboires, un sac Vuitton et 340 euros. Fuite à bord d'un break gris métal au volant duquel un quatrième attendait prêt à démarrer au retour des trois autres. "Des Bruxellois", de l'avis de toutes.

    L'enquête se poursuit activement.

    source : dhnet.be


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