• Le détenu tué était lié au grand banditisme

    Le détenu tué était lié au grand banditisme

     

    Quelques heures après l'incroyable assassinat d'un détenu par un tireur isolé depuis une colline surplombant la maison d'arrêt de Varces-Grenoble, en Isère, Rachida Dati est arrivée dans la nuit sur les lieux. La ministre de la Justice y a tenu une conférence de presse pour apporter des précisions sur les circonstances du drame. Au total "cinq coups de feu" ont été tirés depuis l'extérieur de la prison,  depuis une colline surplombant la cour de promenade où se trouvaient les victimes. Né en 1979, le détenu décédé était "lié au grand banditisme et devait être entendu dans une autre affaire d'assassinat", selon Rachida Dati qui a refusé de  préciser son identité. Dans son édition de lundi, le Dauphiné libéré révèle qu'il s'agit de Sghaïr  Lamiri, qui purgeait une peine de 8 ans de prison pour des braquages commis en 2001 et 2002.
     
    Un autre détenu a également été blessé. Il est aussi connu pour des faits de banditisme, et "était lié"  au décédé. Il a tenté de le secourir avant d'être blessé à la main, a ajouté la ministre. Le tireur présumé a été interpellé avec son arme à proximité de la maison  d'arrêt. Agé de 58 ans et cambrioleur "multirécidiviste", il a été placé en  garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Grenoble, saisie de l'enquête. "Il nie les faits mais a été interpellé au moment où il récupérait sa moto, portant une fausse plaque d'immatriculation, et il avait un fusil à lunette encore chaud", a précisé la ministre. La Garde des Sceaux a ensuite précisé que c'était "la première fois" en France qu'un détenu était abattu par un tireur posté à l'extérieur d'une prison. "C'est un drame à chaque fois que quelqu'un décède en prison pour la  famille, pour l'institution judiciaire et pour l'administraton pénitentiaire", a-t-elle déclaré.

    "Il peut aussi bien tirer sur un membre du personnel"
     
    Peu après les tirs, une centaine de gendarmes du groupement de l'Isère avaient été dépêchés sur les lieux. Certains d'entre eux s'étaient déployés autour de l'établissement, d'autres à l'intérieur. Les pompiers étaient  également présents. Certains détenus ont refusé de regagner leur cellule et d'autres ont envoyé des flammèches depuis leur cellule sur l'atelier, provoquant un incendie et d'importantes fumées noires au-dessus de la maison d'arrêt. Au cours des incidents, de nombreux détenus ont agité, depuis leurs cellules, des mouchoirs blancs tandis que d'autres poussaient des cris. Inquiètes pour leurs proches, des familles de détenus étaient arrivées par petits groupes devant la maison d'arrêt avant d'être bloquées par les  gendarmes.
     
    Le tireur a fait feu d'une colline accessible par un chemin public, a  expliqué le délégué général de FO pénitentiaire, en soulignant que son syndicat avait dénoncé à plusieurs reprises ce danger potentiel. "Si un tireur peut tirer depuis la colline, il peut aussi bien tirer sur un  détenu que sur un membre du personnel pour exercer des pressions ou une  évasion", a-t-il dénoncé. Rachida Dati a annoncé une série de mesures pour améliorer la sécurité de la  maison d'arrêt de Varces comme notamment l'installation de caméras de  surveillance au-delà des murs, qui seront aussi surélevés

     

    source : lci


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