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Pour les convoyeurs, discrétion nest pas protection 2 août 2006
Braquage . Un véhicule « banalisé » de transport de fonds a été attaqué lundi devant la poste de Poissy (Yvelines). Le butin : environ 50 000 euros.Lundi matin, Christian Blondel, employé de la poste de Poissy, sort ouvrir la grille de son agence. Il est un peu moins de 9 heures. « Je me suis approché de la grille, et un type est arrivé. Je suis immédiatement rentré appeler la police », raconte-t-il.
Trois hommes cagoulés et gantés surgissent. Lun dentre eux braque un fusil à pompe sur le premier convoyeur sortant du fourgon pour en ouvrir la porte latérale. Un second braqueur armé immobilise lautre convoyeur, tandis que le troisième malfaiteur sempare des valises despèces. Un quatrième complice cagoulé les attend dans une voiture à bord de laquelle ils senfuient avec un butin denviron 50 000 euros.
Le véhicule attaqué était un camion banalisé, de lentreprise Securitas, censé garantir la sécurité des convoyeurs de par sa discrétion, à la différence des blindés, qui attirent plus lattention. Or « on assiste à une recrudescence du nombre dattaques contre les véhicules banalisés, alors quil stagne, voire diminue, du côté des blindés », explique Patrick Noszkowicz, de la CGT transports. « Il suffit de se cacher et dobserver les convoyeurs, avant de les braquer », poursuit-il. Pourtant, les véhicules banalisés sont de plus en plus utilisés par les sociétés de transport de fonds.
Le syndicaliste déplore par ailleurs « limportance des efforts accordés pour assurer la sécurité des fonds plutôt que celle des hommes ». En effet, placé dans des valises sécurisées, largent volé sautodétruit désormais au bout de quelques minutes, ce qui laisse fort peu de temps pour en profiter.
Laffaire de Poissy a été saisie par la direction régionale de la police judiciaire de Versailles.
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