• Procès Habran: quatre armes ont tiré à Waremme

    Procès Habran: quatre armes ont tiré à Waremme

     

    Selon les experts en armes, 43 tirs ont atteint le fourgon à l'avant, dont 12 dans le pare-brise


    LIEGE Les experts en balistique Denis et De Durpel ont exposé mercredi lors de leur témoignage devant la Cour d'assises de Liège que 4 armes ont été utilisées pendant l'attaque de fourgon à Waremme le 12 janvier 1998. Ce sont des tirs de Fal et de Kalachnikov AK 47 qui ont atteint en majorité le véhicule de transport de fonds.

    Selon les experts en armes, 43 tirs ont atteint le fourgon à l'avant, dont 12 dans le pare-brise. 17 tirs ont touché le convoi sur le côté gauche, tous à hauteur du chauffeur et du poste du caissier. 6 autres impacts ont été relevés à l'arrière du véhicule. 56 douilles de Fal, provenant de deux armes différentes, 26 douilles de Kalachnikov AK 47 et une douille de P90 ont été retrouvées sur place.

    "La Kalachnikov a tiré exclusivement depuis l'intérieur du Chrysler, ont précisé les experts. Les auteurs ont utilisé les fusils Fal depuis l'intérieur du Chrysler mais aussi en faisant le tour du fourgon lorsqu'il s'est immobilisé. Certaines des douilles retrouvées à Waremme ont pu être rapportées à des douilles retrouvées lors d'une attaque commise à Dison en 1996."

    La Cour a entendu le témoignage du commissaire Jean Lesage qui avait parmi ses indicateurs Lilo Scerra. Celui-ci, incarcéré à la prison de Lantin, était prêt à livrer des informations plus précises en échange d'une modification de son régime carcéral.

    Dès le 27 janvier 1998, soit 15 jours après l'attaque, Scerra a fait les démarches nécessaires et prévenu qu'il connaissait 3 des 4 auteurs des faits de l'attaque de Waremme, qu'il savait que les auteurs étaient âgés d'une quarantaine d'années, que l'un d'eux était consommateur de cocaïne, que les auteurs étaient dangereux et n'hésitaient pas à tuer et qu'il connaissait l'armement utilisé lors de l'attaque (même s'il prétendait qu'aucune Kalachnikov n'avait été utilisée lors des faits). Cette bande s'apprêtait à commettre d'autres faits. Scerra se disait capable de donner la date approximative de cette attaque et l'objectif visé.

    En échange de ses révélations, Scerra exigeait que son régime de semi-liberté soit restauré et que son identité ne soit connue que de trois personnes puisqu'il ajoutait que les auteurs avaient de très bonnes relations dans le milieu policier.

    Lilo Scerra était l'indicateur de Jean Lesage depuis 1992. Il avait des liaisons supposées avec le milieu du grand banditisme. Il donnait parfois des informations fiables. Le commissaire Lesage a cependant refusé de préciser quelles étaient ses connexions exactes dans le milieu du grand banditisme. Il a accepté de révéler que son domaine d'action était la prostitution et le trafic de voitures. "On peut penser qu'il avait une certaine implication dans les faits de Waremme. Il communiquait des information uniquement quand il se retrouvait dans des situations critiques", a ajouté Jean Lesage.

    source : DHNET


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