• Fils de commerçants, c'est à Clichy (au 5 de l'avenue Anatole France) qu'il grandit et qu'il se met à fréquenter les quartiers populaires de la capitale.Pendant la guerre en Algérie, il est amené, à ses yeux, à se comporter aussi cruellement avec le peuple colonisé que les soldats allemands l'avaient fait avec ses parents quand il était enfant. Il tue sous l'ordre de la République. Il en gardera une haine contre la société qui ne le quittera plus. C'est durant la guerre d'Algerie que Mesrine prendra un 45. special sur l'une de ses victimes et le ramenera en France. Il l'aura constamment sur lui.

    Il participe à de nombreux cambriolages dès l'âge de 23 ans.

    Il se marie et part travailler au Canada au service d'un milliardaire qu'il enlève en 1969. Il y assassine froidement deux gardes chasse. Arrêté, il s'évade de prison et retourne en France où il commet de nombreuses attaques à main armée. Il est arrêté par le commissaire Robert Broussard une première fois en 1973, à son appartement rue Vergniaud dans le 13e arrondissementde Paris. Cette arrestation restera célèbre puisque le truand ouvrit la porte aux policiers (après de longues heures de négociations à travers la porte) et offrit le champagne au commissaire (Mesrine à Broussard: « Tu ne trouves pas que c'est une arrestation qui a de la gueule ? »).

    Son incarcération aux quartiers de haute sécurité de la prison de la Santé est à l'origine d'un combat qu'il entend mener afin de les faire supprimer (décrivant les conditions de détention dégradantes et inhumaines). Par ce combat il contribua à rendre publique une réalité qui était jusqu'alors inconnue. Il parvient néanmoins à s'en évader le 8 mai 1978 accompagné de François Besse et de Carman Rives (ce dernier sera abattu par la ronde). Les conditions de son évasion restent à ce jour non élucidées.

    Il braque le casino de Deauville peu de temps après avec son compagnon de cavale, François Besse. Le braquage tourne mal mais les deux évadés parviennent à s'enfuir. Il continue les braquages (comme celui de la Société générale de Drancy) tandis que la police reste impuissante à le localiser. Mesrine nargue les autorités en donnant des entretiens à des journalistes. Le 21 juin 1979, il enlève le milliardaire Henri Lelièvre et obtient une rançon de 6 millions de francs. Sa notoriété entraîne une guerre des polices entre Lucien Aimé-Blanc chef de l'OCRB et Robert Broussard chef de l'antigang, pour l'arrêter. Le 10 novembre 1978, il essaie d'enlever le juge Petit, qui l'avait condamné à 20 ans de prison en 1977 : c'est un échec, mais il parvient néanmoins à s'enfuir.

    En septembre 1979, Mesrine tend un guet-apens au journaliste de Minute Jacques Tillier, le torture, le blesse grièvement par balles en lui tirant dans la joue et le laisse pour mort. En effet, celui-ci l'avait diffamé en racontant que Mesrine n'était pas une personne "réglo" avec ses associés.

    Fin octobre 1979, le commissaire Broussard repère l'appartement de Mesrine rue Belliard, dans le 18e arrondissement de Paris. Le vendredi 2 novembre 1979, Mesrine est au volant de sa voiture BMW ; il est encerclé par les hommes de la Brigade de recherche et d'intervention, Porte de Clignancourt, à Paris. Un camion bâché qui s'est immiscé devant son véhicule dissimule des tireurs, qui ouvrent le feu sur lui et sa compagne. On trouvera dix-neuf impacts de balles dans son corps. Il est tué en possession de grenades et d'armes de poing. Sa compagne, grièvement blessée, perd un œil dans la fusillade. Sa mort est un premier cas de remise en cause de la légitime défense vis-à-vis de la police, qui aurait ouvert le feu sans sommation.

    Le 6 octobre 2006, la Cour de cassation française a déclaré irrecevable le pourvoi en cassation de la famille Mesrine suite au non-lieu prononcé le 1er décembre 2005 par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris

    Il est enterré au cimetière Nord de Clichy, la ville qui le vit naître.

    La BMW verte métallisée de Jacques Mesrine est restée avec les scellés de justice 28 ans dans une fourriére a Bonneuil-sur-Marne avant d'être broyée dans une casse d'Athis-Mons le 14 mai 2007.


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  •  

    Braquage manqué : le 3e suspect toujours dans la nature

    Deux des trois auteurs présumés d'une tentative  de braquage d'un fourgon de transports de fonds mercredi matin à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis ont été interpellés, l'un à la mi-journée, l'autre en fin d'après-midi. Le premier est un homme de 20 ans, connu des services de police, qui a été  blessé par arme à feu par l'un des convoyeurs, avant d'être arrêté quelques  minutes plus tard non loin du lieu de la tentative de braquage. Transporté par le Samu dans un hôpital de la région, il y a été placé en  garde à vue.

    Peu après, les policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de  la PJ parisienne en charge de l'enquête ont interpellé l'un de ses complices présumés, âgé de 20 ans et connu des services de police, aussitôt placé en garde à vue. Le troisième malfrat était toujours en fuite mercredi soir.

    Mercredi vers 9h45, les trois malfaiteurs qui attendaient à proximité d'une agence du Crédit Lyonnais (LCL) située avenue Jean Jaurès à Aubervilliers s'en sont pris à des convoyeurs de fonds, qui venaient de garer leur fourgon devant la succursale bancaire et les ont aspergés de gaz lacrymogène. L'un desagresseurs aurait alors sorti une arme et l'un des trois convoyeurs  de fond, se sentant menacé, a fait usage de son arme à feu, blessant l'un des trois hommes qui ont pris la fuite à pied.


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  • Le commando de la Brink’s tire en rafales sur l’A 4

    Un commando armé a coincé un fourgon blindé sur l’A4, près de Pontault-Combault. Par miracle, les tirs en rafales n’ont fait aucun mort.



    Agnès Gaudichon

    La République
    Publié le  27 mai 2002

    Miraculeusement, l’attaque des deux fourgons Brink’s à Emerainville n’a fait aucun mort. C’est pourtant avec des armes de guerre qu’une dizaine d’hommes a tiré en rafales au niveau de l’échangeur de la Francilienne et de la A4, à la lisière de Pontault-Combault et d’Emerainville.

    Guettant le passage des fourgons, sans doute derrière les piliers du pont et dans les bosquets, les braqueurs ont attaqué peu après 14 heures, à la sortie de l’autoroute A4.

    Plan perturbé

    Une bande très organisée qui n’avait rien laissé au hasard. Repérage du circuit quotidien du fourgon, planque au niveau du pont, dispositif de véhicules relais, et stratégie d’attaque. Malgré tout, les malfrats se sont trompés de cibles, en attaquant le fourgon de sécurité. Et ils ont été surpris par l’arrivée des policiers.

    Les malfaiteurs ont donné l’assaut peu après 14 heures, au passage des fourgons. Le premier véhicule qui transportait les fonds a essuyé quelques tirs mais a pu poursuivre sa route jusqu’à la Banque de France de Lognes. Le véhicule d’escorte, par contre, n’a pu échapper au guet-apens. Il a été coincé contre la glissière de gauche par un camion 19 tonnes. Une fourgonnette boxer, avec d’autres braqueurs à bord, s’est immobilisée sur la voie libre de droite.

    Le commando, pensant attaquer le fourgon chargé, a ensuite plastiqué la paroi latérale blindée du caisson arrière. L’intérieur était vide. Les trois employés de la Brink’s n’ont pas répliqué. Ils se seraient eux-mêmes extraits de la trappe du fourgon qui a pris feu après l’explosion.

    Ils ne souffrent heureusement que de traumatismes légers dûs à la fumée. Après un court séjour à l’hôpital de Lagny, l’un s’en sort avec une entorse à la cheville. L’autre avec une blessure à l’épaule.

    Fuite

    Toute la stratégie des braqueurs semble avoir reposé sur l’immobilisation des fourgons. Mais l’alerte avec positionnement GPS et l’arrivée rapide des policiers a perturbé le plan initial. Affolés, les hommes ont pris la fuite après avoir tiré des rafales sur l’autoroute. Par chance, les automobilistes coincés derrière le convoi attaqué n’ont pas été blessés par balles.

    Il se pourrait que plusieurs malfaiteurs, positionnés sur la rampe en surplomb, aient également fait feu. La police scientifique a en effet retrouvé des dizaines de douilles après avoir ratissé le secteur avec des détecteurs à métaux. « Au moins quatre ou cinq armes de guerre différentes ont tiré », ont commenté sur les lieux les enquêteurs.

    Un impressionnant dispositif de sécurité a été mobilisé dès l’annonce du drame. Le plan épervier et d’interminables bouchons se sont formés au cours de l’après-midi sur la Francilienne. Les nombreuses voitures de police, sirènes hurlantes, avaient même du mal à se frayer un chemin.

    Introuvables

    L’accès à l’échangeur a été interdit jusqu’au soir. Un hélicoptère a survolé la scène de crimes pour tenter de repérer les fuyards qui seraient partis soit à pied, soit en voiture ou à moto. Malgré ce dispositif de sécurité, les fuyards n’ont pu être arrêtés.

    Les policiers ont tenté, en vain, d’intercepter les malfrats à Lésigny. Près du golf, ils n’ont retrouvé que trois des véhicules, calcinés, qui ont servi au braquage : deux Renault Espace et une Golf.

    La fuite éperdue a ensuite fait des blessés dans le Val de Marne, où le commando a ressorti une nouvelle fois son arsenal, blessant légèrement une conductrice qui avait refusé de céder sa voiture.

    Depuis, les braqueurs restent introuvables. « L’enquête n’a rien révélé de nouveau », déclarait vendredi soir le procureur de Meaux. La police judiciaire de Versailles et la Brigade de Répression du Banditisme poursuivent activement leurs recherches.

    Pour l’anecdote, signalons que Mme Chirac était en visite à Emerainville en fin de matinée. Elle a pu reprendre la route avant que la ville ne soit encerclée et bloquée


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  • Interpellation après l’attaque ratée de la Brink’s à Perthes

    Les policiers ont interpellé un malfaiteur, vendredi matin, sur les lieux de la tentative d’attaque d’un fourgon de la Brink’s, à Perthes-en-Gâtinais.


    La République
    Publié le  30 juin 2003 

    Vendredi matin, vers 7 heures, une patrouille de police de Dammarie-les-Lys a interpellé l’un des assaillants du fourgon de la Brink’s, dans le centre de Perthes-en-Gâtinais, sur la départementale 312.

    Le malfaiteur présumé, âgé de 31 ans, est resté coincé dans le camion accidenté. Le poids lourd a heurté une propriété privée au moment de la tentative d’attaque.

    Ses complices n’ont pas réussi à extraire le blessé et ont pris la fuite au moment de l’arrivée des policiers. Ils ont abandonné leur véhicule à l’entrée de Pringy, en l’aspergeant avec un extincteur.

    A l’intérieur, les enquêteurs ont retrouvé un véritable arsenal : un fusil à pompe, un lance-roquettes, des pains de plastique, des plaques de police, des gyrophares et une radio.

    Les malfaiteurs se sont ensuite enfuis à bord d’une Ford Mondeo, après en avoir extrait le conducteur.

    Intervention

    «Nous saluons le sang froid des policiers de Dammarie qui ont été bien encadrés lors de cette dangereuse intervention», a commenté Eric Guyon, du Syndicat National des Policiers en Tenue. Toutes les mesures de précaution ont été prises».

    Le commando avait tenté de coincer en tenailles le fourgon blindé des convoyeurs de fond, au niveau d’un rétrécissement de route. Un poids lourd a tenté de bloquer le passage du fourgon. Un autre camion est arrivé derrière. Mais le convoyeur a réussi à se dégager du piège, malgré un pneu crevé, en entamant une manœuvre de recul. Aucun des convoyeurs n’a été blessé.

    En revanche, l’état de santé du malfaiteur interpellé a nécessité une hospitalisation.

    Sur place, les enquêteurs de la police judiciaire, saisis de l’enquête, ont retrouvé une cinquantaine d’impacts de balles. Une attaque avait eu lieu au même endroit, et dans les mêmes circonstances, en 1998. Le dépôt de la Brink’s se trouve en effet à quelques kilomètres du lieu d’attaque, à Cély-en-Bière.

    L’enquête se poursuit.


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  • Un convoyeur de fonds a été tué lundi en début d'après-midi à Metz lors de l'attaque d'un fourgon blindé par des malfaiteurs qui ont pris la fuite. Ses deux collègues ont été légèrement blessés et très choqués.

    Selon les enquêteurs, le hold-up s'est produit vers 13h45 alors que le fourgon de l'entreprise Securitas abordait un ralentisseur, rue des Frères Fournelle, dans le nord-ouest de Metz.

    Une BMW d'un côté, une R25 de l'autre, ont pris en sandwich le fourgon de Sécuritas. Les gangsters cagoulés, au nombre de trois ou quatre, ont ouvert le feu contre le véhicule avec des pistolets mitrailleurs, avant de placer une charge d'explosif du côté droit pour ouvrir l'habitacle.

    Le convoyeur qui se trouvait dans le sas a été tué. Une autopsie déterminera s'il a été atteint par des balles ou par l'explosif.

    Ses deux collègues qui se trouvaient à l'avant ont été légèrement blessés mais très choqués. Ils ont été sauvés de justesse par une patrouille de police qui passait par là et a réussi à ouvrir la trappe du toit. L'explosif avait déclenché un début d'incendie.

    Selon les enquêteurs, les gangsters n'auraient réussi qu'à emporter un sac contenant 20.000 euros, les autres étant fixés dans des casiers.

    Avant de fuir, ils ont mis le feu aux voitures volées, immatriculées en Moselle, qui ont servi à coincer le fourgon. Un complice les attendait à bord d'une puissante berline allemande. L'attaque s'est produite à proximité d'une bretelle de l'A31, ce qui a permis une fuite rapide vers le Nord, Luxembourg ou Belgique tout proche. A cause du brouillard, aucun hélicoptère n'a pu décoller.

    Pour le procureur de la république de Metz, Joël Guitton, "il s'agit de l'acte de la criminalité organisée, du grand banditisme". Pour les policiers, "ce guet-apens sanglant et bien organisé ne peut pas être l'oeuvre de malfaiteurs locaux". Les enquêteurs étudient la piste du milieu belge.

    Le SRPJ de Metz a été saisi de l'affaire ainsi que l'office de répression de la criminalité organisée (ORLCO). Le procureur de Metz s'est dessaisi dans la soirée au profit du procureur de la république de Nancy (Meurthe-et-Moselle), Michel Senthille, patron de la JIRS, juridiction interrégionale spécialisée.


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