-
Teknival. Un crime sordide aux assises
Teknival. Un crime sordide aux assises
Le 22 septembre, à Saint-Brieuc, devant la cour dassises des Côtes-dArmor, souvrira le procès dAlain Kernoa, accusé de lassassinat de la jeune Mathilde Croguennec lors du teknival de Carnoët, en juin 2005. Lancien marin dÉtat encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Sur lui, il porte un couteau de chasse. Une lame achetée au « Grand Bazar » du Mont-Saint-Michel. Larme du crime. Alain Kernoa, militaire de la Marine nationale embarqué sur le porte-hélicoptères Jeanne dArc, vient de poser sac à terre. En ce mois de juin 2005, ce Marseillais de 24 ans est en permission du 17 au 28. Une escale que le marin dÉtat entend mettre à profit pour faire la fête. À sa manière. À Brest, celui qui comparaîtra du 22 au 26 septembre devant la cour dassises des Côtes-dArmor pour lassassinat de Mathilde Croguennec, 18 ans, rencontre par hasard des jeunes amateurs de techno. Ceux-ci sapprêtent à mettre le cap sur le rendez-vous de lété, le fameux TekNoz, appelé à se tenir du 24 au 26 juin à Carnoët (22). Alain Kernoa dira lors de ses auditions ne pas aimer ce style de musique. Il naurait dailleurs jamais participé à une rave. Mais quimporte, il embarque quand même bien volontiers dans la voiture qui, samedi 25 juin, le conduit à la rave.Une première pour MathildePour Mathilde Croguennec aussi, ce TekNoz est une première.<script language=JavaScript> </script>Accompagnée de ses deux cousines, de son petit ami Adrien et de copains, la jeune fille qui vient dabandonner les études pour mieux rebondir (elle veut devenir monitrice déquitation), compte samuser comme les autres. Sur le site dune dizaine dhectares réquisitionné à un paysan qui a dû se résigner à couper son blé en herbe, Kernoa abandonne ses fraîches connaissances et finit par rencontrer le groupe de Mathilde Croguennec. La fête bat son plein. Il fait chaud, la soirée sannonce forte en décibels mais cest le jeu. Bientôt 43.000 teufeurs sont présents sur zone, quadrillée par 600 gendarmes. Nicolas Sarkozy, alors ministre de lIntérieur, entend bien encadrer la jeunesse. Pas question, en effet, de revivre les débordements des étés précédents, notamment au Faouët (56) où 28 blessés avaient été déplorés au terme daffrontements violents entre teufeurs et forces de lordre. La nuit arrive. Si nombreux sont les jeunes à consommer de lalcool et des stupéfiants, Alain Kernoa, lui, dira aux enquêteurs ne pas sêtre drogué - ce que conteste M e Dupuy, son avocate. Dans le groupe de Mathilde, moins attentifs aux dangers, des produits circulent de mains en mains.Vingt-huit coups de couteauÀ 23 h 56, ce samedi, Adrien, petit copain de Mathilde, prend en photo Kernoa avec la jeune fille qui vit à Langoat (22) avec sa mère. Rebelote à 6 h 23, le dimanche matin. Les seules images du témoin suspect que les enquêteurs finiront par diffuser pour mieux le retrouver et lidentifier (lire ci-dessous). Le jour se lève. Pour une raison que le procès permettra peut-être déclairer, Mathilde quitte ses amis et suit Kernoa à la lisière du site, en bordure dun ruisseau et dune sapinière. Dans ses dépositions, le marin au profil psychiatrique « égocentrique », « narcissique » avec « une propension perverse à instrumentaliser autrui » expliquera que dun commun accord, ils entendaient avoir une relation à labri des regards. Une version à laquelle saccroche lassassin présumé. Là, dans les bois, à 200 m au nord du site, cest le drame. Mathilde Croguennec est poignardée de deux coups de couteau. Elle tente de senfuir, parcourt une vingtaine de mètres, et est finalement rattrapée. Sensuit un déchaînement de violences. 28 coups lui sont portés, plusieurs mortels. Égorgée, la jeune femme sécroule. Son assassin, semble-t-il avec sang-froid, lui enlève alors son pantalon, ses sous-vêtements. Il tente denfiler un préservatif mais doit y renoncer. Blessé à la main, il sadonne à des attouchements. « Une vraie charge olympique », expliquera Kernoa dans ses dépositions, se sentant « très, très fort » au point de pouvoir « casser une pierre avec la main ». Le meurtrier finit par senfuir, déposant son couteau au pied dun sapin.« Pas de préméditation »Sur la scène du crime, les vêtements maculés de sang seront retrouvés en boule vers 11 h. Ce sont deux jeunes femmes de 20 ans qui ont découvert le corps quelques minutes plus tôt. La sapinière leur aurait semblé plus confortable que les sanitaires installés sur zone... Bientôt, le site du teknival est bouclé. Les voitures sont filtrées. Alain Kernoa retrouve les jeunes Bretons qui lont conduit à Carnoët et après avoir décliné son identité au contrôle de gendarmerie, sen retourne à la Marine, non sans avoir rencontré, le lendemain du meurtre, une jeune Polonaise qui allait devenir sa petite amie. Il sera interpellé à Marseille onze mois plus tard, après avoir quitté larmée et sêtre, entre-temps, adonné à une exhibition sexuelle à Brest. Délit pour lequel il sera condamné à six mois de prison avec sursis, le 11 mai 2007. Dans laffaire de Carnoët, ses défenseurs, M e Dupuy (barreau de Marseille) et M e Dersoir (Rennes) contesteront la préméditation, préférant parler de « pétage de plombs ». Un procès malgré tout « très difficile » où 29 témoins et dix experts sont attendus à la barre.Arnaud MorvanOnze mois d'enquêteQuelque 24.000 participants identifiés sur les 43.000 teufeurs présents sur zone durant la nuit du 26 juin 2005, 13.000 véhicules contrôlés, des centaines dinterrogatoires menés auprès de lentourage de la victime et auprès de ceux qui ont pu la croiser durant le TekNoz, une centaine de tonnes de déchets passées au crible après la fête, des caméras filmant sur site le départ des teufeurs, des tests ADN multipliés auprès de la population masculine de Carnoët...La gendarmerie a déployé les grands moyens pour retrouver le meurtrier de Mathilde Croguennec.Une cellule dinvestigationCest plus particulièrement aux douze militaires de la section de recherche de Rennes, réunis sous la cellule dinvestigation baptisée HOM 22, que va être confiée lenquête criminelle. Une équipe qui, pendant onze mois, ne va rien laisser au hasard pour retrouver et confondre Alain Kernoa. Epaulés par lenquêteur privé Jean-François Abgrall, connu dans les médias comme le premier « profiler » à la mode française (à la suite, entre autres, de ses investigations dans les affaires Heaulmes et Dills), les militaires vont ratisser large, allant jusquà passer un appel à témoin national le 15 février 2006. Une rigueur qui allait payer de manière inattendue.Un appel providentielLe 23 mai 2006, la cellule HOM 22 reçoit un appel providentiel. Un individu entendu par la police, à Rennes, dans le cadre dune tout autre affaire, reconnaît durant sa garde à vue la photo dAlain Kernoa, vêtu dun sweat-shirt rouge. Une image prise pendant le TekNoz par le petit ami de la victime et affichée aux murs de lhôtel de Police. Les deux hommes se seraient connus sur le porte-hélicoptères Jeanne dArc où ils officiaient en qualité de marins dÉtat. Rapidement, lenvironnement du suspect est dressé. Létau se resserre. Cest finalement à son retour de Pologne, après un voyage dagrément au pays de sa petite amie Katarzyna, que le suspect nº1 sera interpellé. Les gendarmes viendront larrêter au domicile de ses parents, à Marseille, le 22 juin 2006. Confondu par son ADN relevé sur larme du crime ainsi que sur un emballage de préservatif retrouvé près du corps de Mathilde Croguennec, Alain Kernoa fera alors des « aveux très circonstanciés », dixit, à lépoque, Marie-Sophie Monet, procureur de Guingamp. La conclusion dun « travail formidable » selon le cabinet de lavocat corse Jean-Pierre Versini-Campinchi, ténor du barreau parisien qui après avoir, entre autres, défendu les intérêts de Jean-Christophe Mitterrand, Cyrill Spinetta ou lenseigne Buffalo Grill, sattachera à plaider la cause de la famille Croguennec, partie civile dans le procès dassises qui souvre
le 22 septembre. Celui-ci durera une semainesource : le telegramme
-
Commentaires
2visiteur_paulineMercredi 21 Janvier 2009 à 21:29Tout les jours jii repense a se jour
c inoubliable pour moii et certaiines personnes !!
Tout se ke je diit c kil meriite sa viie en prison !!!!il navait po a faiire sa
pk se croyaiit til dans un jeu video en plein teknival ?
en tou ka il ne mériite po la viie3visiteur_paulineMercredi 21 Janvier 2009 à 21:30alain kernoa tes kun menteur un assAsin..............
Ajouter un commentaire
il a tuer lune de mes copines meme sii ell & moii on ne voiyait po souvent
il est mechant c tout !!!!!!!
pk cet til prii a ell alor kell luii voulaiit riiien
il a cherché !!!!!! il est méchant !!!!!!!!!!!!!
moii je l'aimeraii tj mathilde meme sii ell et moii on se connaisq