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Un commando sur l'A4 ( 27/05/2002 )
Le commando de la Brinks tire en rafales sur lA 4
Un commando armé a coincé un fourgon blindé sur lA4, près de Pontault-Combault. Par miracle, les tirs en rafales nont fait aucun mort.
Agnès Gaudichon
La République
Publié le 27 mai 2002
Miraculeusement, lattaque des deux fourgons Brinks à Emerainville na fait aucun mort. Cest pourtant avec des armes de guerre quune dizaine dhommes a tiré en rafales au niveau de léchangeur de la Francilienne et de la A4, à la lisière de Pontault-Combault et dEmerainville.
Guettant le passage des fourgons, sans doute derrière les piliers du pont et dans les bosquets, les braqueurs ont attaqué peu après 14 heures, à la sortie de lautoroute A4.
Plan perturbé
Une bande très organisée qui navait rien laissé au hasard. Repérage du circuit quotidien du fourgon, planque au niveau du pont, dispositif de véhicules relais, et stratégie dattaque. Malgré tout, les malfrats se sont trompés de cibles, en attaquant le fourgon de sécurité. Et ils ont été surpris par larrivée des policiers.
Les malfaiteurs ont donné lassaut peu après 14 heures, au passage des fourgons. Le premier véhicule qui transportait les fonds a essuyé quelques tirs mais a pu poursuivre sa route jusquà la Banque de France de Lognes. Le véhicule descorte, par contre, na pu échapper au guet-apens. Il a été coincé contre la glissière de gauche par un camion 19 tonnes. Une fourgonnette boxer, avec dautres braqueurs à bord, sest immobilisée sur la voie libre de droite.
Le commando, pensant attaquer le fourgon chargé, a ensuite plastiqué la paroi latérale blindée du caisson arrière. Lintérieur était vide. Les trois employés de la Brinks nont pas répliqué. Ils se seraient eux-mêmes extraits de la trappe du fourgon qui a pris feu après lexplosion.
Ils ne souffrent heureusement que de traumatismes légers dûs à la fumée. Après un court séjour à lhôpital de Lagny, lun sen sort avec une entorse à la cheville. Lautre avec une blessure à lépaule.
Fuite
Toute la stratégie des braqueurs semble avoir reposé sur limmobilisation des fourgons. Mais lalerte avec positionnement GPS et larrivée rapide des policiers a perturbé le plan initial. Affolés, les hommes ont pris la fuite après avoir tiré des rafales sur lautoroute. Par chance, les automobilistes coincés derrière le convoi attaqué nont pas été blessés par balles.
Il se pourrait que plusieurs malfaiteurs, positionnés sur la rampe en surplomb, aient également fait feu. La police scientifique a en effet retrouvé des dizaines de douilles après avoir ratissé le secteur avec des détecteurs à métaux. « Au moins quatre ou cinq armes de guerre différentes ont tiré », ont commenté sur les lieux les enquêteurs.
Un impressionnant dispositif de sécurité a été mobilisé dès lannonce du drame. Le plan épervier et dinterminables bouchons se sont formés au cours de laprès-midi sur la Francilienne. Les nombreuses voitures de police, sirènes hurlantes, avaient même du mal à se frayer un chemin.
Introuvables
Laccès à léchangeur a été interdit jusquau soir. Un hélicoptère a survolé la scène de crimes pour tenter de repérer les fuyards qui seraient partis soit à pied, soit en voiture ou à moto. Malgré ce dispositif de sécurité, les fuyards nont pu être arrêtés.
Les policiers ont tenté, en vain, dintercepter les malfrats à Lésigny. Près du golf, ils nont retrouvé que trois des véhicules, calcinés, qui ont servi au braquage : deux Renault Espace et une Golf.
La fuite éperdue a ensuite fait des blessés dans le Val de Marne, où le commando a ressorti une nouvelle fois son arsenal, blessant légèrement une conductrice qui avait refusé de céder sa voiture.
Depuis, les braqueurs restent introuvables. « Lenquête na rien révélé de nouveau », déclarait vendredi soir le procureur de Meaux. La police judiciaire de Versailles et la Brigade de Répression du Banditisme poursuivent activement leurs recherches.
Pour lanecdote, signalons que Mme Chirac était en visite à Emerainville en fin de matinée. Elle a pu reprendre la route avant que la ville ne soit encerclée et bloquée
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