-
Un fourgon blindé attaqué au lance-roquettes ( le 19 avril 1997 )
DES braqueurs ont attaqué, jeudi soir, un fourgon de transport de fonds, à Saint-Laurent-du-Var près de Nice. Ils ont fait main basse sur 11 millions de francs, après avoir placé un pain de plastic sur le pare-brise du véhicule pour contraindre ses occupants à en déverrouiller les portes. Lopération, selon les premières constatations de la police et les rares témoignages recueillis sur place, a été visiblement montée avec soin par des professionnels du grand banditisme qui nont lésiné ni sur les effectifs, ni sur le matériel. Sept hommes, équipés darmes automatiques et de lance-roquettes antichar, ont tenu en respect quatre convoyeurs légèrement armés.
Tous vêtus de combinaisons noires et cagoulés, les bandits sont arrivés à bord de trois puissantes voitures, à 19 heures, dans une petite rue déserte de la zone industrielle de Saint-Laurent-du-Var au moment ou le fourgon reculait pour pénétrer dans le garage de la société ARDIAL. Le patron dun bar-restaurant voisin a été témoin de la scène. « Jallais fermer et jétais seul avec mon serveur quand jai vu arriver ces types tous habillés pareil, en noir avec des cagoules, a-t-il raconté. Il y en avait un dans la rue, devant le restaurant, qui surveillait avec un lance-grenade sur lépaule (NDLR : lance-roquettes antichar probablement de type RPG, déjà utilisé dans ce type dopérations). On a eu peur et on sest allongés pour quils ne nous voient pas. Cétait vraiment des bêtes. »
Les inspecteurs de lantenne niçoise du SRPJ de Marseille, chargés de lenquête, affirment ne disposer daucune piste. Mais, de bonne source, le mode opératoire de cette attaque est similaire à celui de celle qui sétait déroulée à Lille dans la nuit du 27 au 28 décembre 1995. Une dizaine dhommes armés avait attaqué un fourgon de la Brinks. Mais, cette fois, les convoyeurs avaient refusé de céder à la menace et leurs agresseurs avaient fait exploser une charge, tuant lun des convoyeurs et blessant les deux autres. Cette attaque avait rapporté 15 millions de francs à ses auteurs, finalement arrêtés au début du mois.
-
Commentaires