Descente du RAID contre des trafiquants de drogue à Orléans | ![]() | |
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Six heures du matin, passées de quelques minutes, hier, dans le quartier de l'Argonne, à Orléans. Les hommes du RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion) sont prêts à passer à l'offensive. Une quinzaine de policiers d'élite, revêtus de leur habituel treillis noir, les visages dissimulés sous des cagoules et protégés par des casques, ont encerclé une habitation. Ceux qui sont chargés d'entrer les premiers dans la maison ont leur bouclier en main. Sur leurs talons, les forces de soutien ont les fusils automatiques à l'épaule. Les autres, légèrement en retrait, ont le regard et les pistolets braqués sur les fenêtres. La communication entre les unités passe par de discrètes oreillettes. Tout est calme, l'opération peut commencer en toute sécurité. En l'espace de quelques secondes seulement, sans avoir fait usage de leurs armes, mettant à profit l'effet de surprise et usant avec méthode de leur exceptionnelle force de dissuasion, les hommes du RAID ont pris possession des lieux, accédé à l'étage, et maîtrisé sans coup férir les deux personnes qu'ils étaient venus chercher. Deux jeunes hommes suspectés de se livrer à un intense trafic de stupéfiants. L'un d'eux est potentiellement armé et belliqueux, d'où l'intervention du RAID dans ce quartier sensible. Et, en effet, sous un lit, les policiers ont retrouvé un fusil à pompe. « Cette opération conclut huit mois d'enquête menée par la sécurité publique du Loiret », indique sur place David Skuli, directeur départemental de la police nationale. « Nous avons travaillé sur commission rogatoire en étroite collaboration avec la DIPJ (Direction interrégionale de la police judiciaire). Le but, c'est de mettre fin à une économie souterraine dans certains quartiers et de ramener la sécurité.L'intervention du RAID était nécessaire sur des objectifs sensibles en terme de dangerosité ». À 7 heures, soit moins d'une heure après le lancement des opérations, les perquisitions sont terminées et les deux suspects ramenés au commissariat central. Pas d'attroupements dans le quartier, juste quelques curieux légitimement intrigués par les éclats de voix. Aussi discrètement qu'ils étaient arrivés, les hommes du RAID reprennent donc la direction de Paris avec leur fourgon blindé et leurs monospaces sombres. Sauf actualité brûlante, la journée devrait se limiter ensuite à des entraînements de rigueur. |