LE 12 NOVEMBRE 2007
Le car de la compagnie de transport STMB immatriculé 11LL4566BF a été victime dun braquage le samedi 10 novembre 2007 sur laxe Dori-Ouagadougou aux environs de 15 heures. Les ministres en charge de lEnvironnement et celui délégué à lAgriculture seraient tombés dans le guet-apens sans lalerte dune équipe de reportage qui a flairé le danger.
De retour dune mission qui la conduite dans le Sahel, une équipe de reportage à bord dun véhicule se rendait à Ouagadougou le samedi 10 novembre 2007. Si le trajet Dori-Taparko a été effectué en toute quiétude, il en a été différent pour le trajet Taparko-Tougouri.Au beau milieu de ce tronçon, léquipe de reportage a aperçu à deux cent mètres un car et dautres véhicules immobilisés. Le chef de mission somme son chauffeur de ralentir. Il soupçonne un braquage. Mais le car immobilisé en face fait des jeux de phare pour faire croire que tout va bien. Suite à ce manège, le chauffeur dira quil sagit dun simple contrôle de police. Mais après avoir reconnu des silhouettes dhommes à même le sol, léquipe rebroussera chemin à vive allure en direction de Dori. Elle alerte des véhicules qui se rendaient à Ouagadougou.
Ces derniers une fois mobilisés, on reconnaît les ministres en charge de lEnvironnement Laurent Sédégo et celui délégué à lAgriculture, Issaka Maïga. Ils sétaient rendus à Dori dans le cadre dune signature de convention entre les partenaires de laménagement du Bassin du Niger et les commissions villageoises. Les ministres informés de la situation alerteront à leur tour les forces de lordre de la région. Tous les véhicules en provenance de Dori replieront avec la délégation des ministres à Taparko-village pour plus de sécurité.
Une heure plus tard, une patrouille des forces de lordre vient rendre compte aux ministres. "Il sagissait bel et bien dun braquage. Mais les bandits se sont enfuis", a expliqué le patron des forces des lordre. A la police de Tougouri où se trouvent les victimes, on reconnaîtra le car de la compagnie STMB immatriculé 11LL4566BF. Ce braquage na fait aucun blessé, dira une victime aux ministres. Mais les braqueurs ont dépouillé les passagers de leur argent, leurs téléphones portables et bien dautres objets de valeur.
Des enveloppes contenant de largent et destinées à des particuliers à Ouagadougou ont été également emportées. Sayouba Bagagnan, commerçant à Yalgo, visiblement choqué, confiera avoir perdu un million de F CFA. "Je devais retirer de largent dans la capitale pour compléter cette somme et me rendre au Nigeria", regrette-t-il. Les victimes estiment que les malfrats "lourdement armés" cherchaient quelque chose de particulier. "Nous avons passé plus dune heure trente couchés à même le sol. Les voleurs ont passé le car au peigne fin", lancera une dame toujours sous le choc mais heureuse dêtre sortie indemne du braquage.
De lavis dune autre victime, plusieurs autres véhicules ont fait lobjet de fouille. "Il y avait un véhicule fond rouge et les occupants nous ont expliqué quils ont été dépouillés de leurs bons dessence, téléphones portables...". Les bandits se sont ensuite volatisé dans la nature. "Ils ont pris des bagages assez lourds et sont repartis dans la brousse", a dit une autre victime. Ainsi, les bandits ont encore frappé sur les routes du Faso. Lheure et le lieu du braquage pas de réseau téléphonique) démontrent quil sagissait dune bande qui maîtrise bien la zone aurifère du Sahel.