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Affaire Giraud : la thèse du dépit amoureux
"Ce fut une jolie rencontre. Je la garde belle dans mon cur. (...) Nos chemins se séparent là pour l'instant." Ce sont quelques mots tendres qui se retrouvent au centre d'une affaire de crime. Ils sont de Marie-Christine Van Kempen à l'attention de Katia Lherbier.
Trois ans, jour pour jour après l'assassinat de Géraldine Giraud et de sa compagne Katia Lherbier, cette lettre, publiée dans Le Figaro de jeudi, est considérée comme une pièce essentielle du dossier. Et pour cause, elle établirait, selon l'accusation, le mobile : le dépit amoureux. Trompée par Katia qui lui aurait préféré sa nièce Géraldine, la tante Marie-Christine Van Kempen, se serait vengée. Et de faire exécuter les deux jeunes femmes en recourant aux services d'un homme de main. Ce dernier, Jean-Pierre Treiber, un garde chasse, est le seul à être écroué dans cette affaire. Les corps des deux jeunes femmes ont été retrouvés dans son jardin.
Un sosie qui sème le trouble
Marie-Christine Van Kempen est mise en examen pour complicité d'assassinat. Les enquêteurs sont convaincus que les deux jeunes femmes ont été tuées dans sa cave. Du chloroforme, un dérivé de la chloropicrine, le gaz utilisé pour tuer les deux amies, y a été retrouvé.
Sa mise en examen repose sur les souvenirs de l'ancienne gérante d'un bar de Fontainebleau qui affirme l'avoir vue dans son établissement en compagnie de Jean-Pierre Treiber et de son amie. Cette rencontre donnait corps à l'hypothèse d'un crime passionnel. Or, comme le révèle Le Parisien de jeudi, une autre, femme, Jordane, une voyante, qui ressemble beaucoup à Marie-Christine Van Kempen, s'est depuis manifestée dans le dossier car elle fréquentait régulièrement ce bar. Y a-t-il eu une méprise entre ces deux femmes ? L'ancienne gérante maintient ses accusations, la tante de Géraldine Giraud clame son innocence. Le juge d'instruction se prononcera prochainement ces prochains mois sur le renvoi ou non de Marie-Christine Van Kempen devant une cour d'assises.
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