• Colis piégé : la garde à vue de l'architecte infructueuse

    Un homme a été placé en garde à vue vendredi dans l'enquête sur l'attentat au colis piégé qui a fait un mort et un blessé grave jeudi dans un cabinet d'avocats parisien, mais son interrogatoire se serait avéré infructueux. Sa garde à vue à la brigade criminelle devrait donc être levée dans la soirée de vendredi, sans qu'il soit poursuivi.

    L'homme interpellé dans la nuit de jeudi à vendredi et placé en garde à vue au 36 Quai des Orfèvres est un architecte âgé d'environ 45 ans qui avait harcelé dans le passé l'un des avocats du cabinet visé. Il avait d'ailleurs été visé en 2005 par une plainte pour harcèlement déposée par Me Catherine Gouet-Jenselme, avocate du cabinet visé par l'attentat, et avait obtenu dans un premier temps un non-lieu. Cette décision a toutefois été cassée par la cour d'appel et l'instruction est donc toujours en cours.

    Rien de probant à son encontre

    Concernant le colis piégé qui a explosé jeudi, l'homme nie les faits. Les policiers n'ont par ailleurs rien découvert de probant à son encontre. La perquisition chez lui n'a également rien donné. Les enquêteurs n'excluent a priori aucune hypothèse mais explorent pour l'instant de possibles "pistes privées". Ils recherchent ainsi la coursière qui a livré le colis piégé, une femme brune qui ne s'est pas manifestée jusqu'à présent. Elle mesure environ 1m55 et est âgée d'une vingtaine d'années. Elle portait un casque à son arrivée dans les locaux. Aucune société de coursiers ne s'est manifestée auprès des policiers pour se signaler, ce qui conduit les enquêteurs à penser qu'elle est impliquée.

    L'explosion s'est produite jeudi dans un immeuble du VIIIe arrondissement de Paris, où travaillait Nicolas Sarkozy quand il était encore avocat d'affaires. Mais le chef de l'Etat n'était semble-t-il pas visé. Il n'y a "pas de raison d'aller à l'encontre" des déclarations du procureur de Paris, selon qui le président n'était pas la cible, a déclaré sur RTL le porte-parole de l'Elysée, David Martinon.

    Le colis, en bois, déposé par une coursière contenait deux engins explosifs et il était adressé nommément à un avocat du cabinet. Il aurait explosé au moment même où une secrétaire tentait de l'ouvrir, la tuant sur le coup. Présent dans le cabinet au moment des faits, l'avocat Olivier Brane, blessé à l'oeil et aux mains, a été transporté à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.


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