• Corse : liaisons dangereuses entre nationalisme et grand banditisme

    Six hommes, présentés comme proches de la Brise de Mer, jugés à Aix pour l'assassinat d'un militant clandestin

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    Après avoir cru à un règlement de comptes entre groupes nationalistes insulaires, la justice antiterroriste parisienne avait renvoyé le dossier à Bastia. Avant que cette affaire sensible ne soit instruite à Marseille et finalement jugée à Aix-en-Provence.

    Après avoir cru à un règlement de comptes entre groupes nationalistes insulaires, la justice antiterroriste parisienne avait renvoyé le dossier à Bastia. Avant que cette affaire sensible ne soit instruite à Marseille et finalement jugée à Aix-en-Provence. <script language=JavaScript> </script> <script id=extFlashPosition11 src="http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/Creatives/TFSMflashobject.js" type=text/javascript></script> <script language=JavaScript> var oas_flashfile_Position1 = 'http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/Creatives/Global/pub/rect_edf_210208.swf?clickTAG=http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_lx.ads/laprovence/infoslocales/region_articles/1430256804/Position1/SDV_PRO/EDF_W66_210208/edf_w66_reca1_210208.html/35626138666635393437343663363930?'; var oas_gif_Position1 = 'http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/Creatives/Global/pub/rect_edf_210208.gif'; var oas_width_Position1 = '300'; var oas_height_Position1 = '250'; </script> <script language=VBScript> on error resume next plug =(IsObject(CreateObject("ShockwaveFlash.ShockwaveFlash.6"))) </script>

     

    Pourquoi Nicolas Montigny est-il mort ? Il a été abattu, le 5septembre 2001, de 11 balles, tirées par des armes de guerre, sur le carreau d'un cybercafé de Bastia. Éliminé pour son engagement dans le nationalisme clandestin, lui qui fut un poseur de bombes du FLNC ? Exécuté pour des accointances avec des caïds, dans un sombre conflit de partage de territoires ?

    Le procès qui s'ouvre demain devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, à Aix, pourrait bien répondre que ce jeune homme de 27ans est la victime de ce concubinage dévoyé entre nationalisme et voyoucratie. Sur le théâtre d'ombres de la clandestinité insulaire, les cagoules, estampillées FLNC, dissimulent parfois de simples bandits. Et, 30ans après Aléria, l'engagement indépendantiste de certains a peut-être perdu de sa virginité pour laisser poindre d'autres appétits. Au pied du cadavre du jeune homme, les policiers empruntent d'abord la piste "politique".

    Nicolas Montigny n'est pas un inconnu. Il est passé par la prison de la Santé entre1997 et 1999. Étudiant à Aix, le jeune homme était alors soupçonné d'être mêlé à deux vagues d'attentats dans la cité du Roi René qui, à l'automne 1996, avaient détruit la poste centrale et la porte du palais de justice. En prison, il se lie avec Jean-Michel Rossi. Ce chef nationaliste devient son mentor. Aussi, en 1999, lorsque Jean-Michel Rossi et François Santoni, en rupture avec A Cuncolta naziunalista et le FLNC historique, fondent Armata Corsa, Nicolas Montigny est de l'aventure.

    Son appartenance à ce mouvement clandestin est attestée par sa participation à la première conférence de presse du groupe. Ça lui vaudra six autres mois de détention. En 2001, les membres d'Armata Corsa sont éliminés, un à un. Une hécatombe… Montigny porte le cercueil de Rossi à l'été 2000. Mais il n'ira pas aux "obsèques militaires" de Santoni, un an plus tard. Le jeune homme s'est mis au vert à Paris. Le 6 septembre 2000, il mesure les risques de son engagement. À la sortie du palais de justice de Bastia, deux hommes à moto sont à sa recherche.

    Août 2001, dix jours avant sa mort, Nicolas Montigny revient en Corse. Son ami d'enfance, Dominique Marcelli, a été tué, avec son cousin Jean-Christophe Marcelli. Leurs corps ont ensuite été brûlés dans une voiture à Moriani-Plage, au sud de Bastia. Un retour pour démasquer les tueurs et venger l'ami ?

    À sa mère, Nicolas Montigny avait confié que la guerre entre groupes clandestins pour le leadership de "la lutte armée contre l'État colonial" s'était doublée d'une autre guerre, celle-là pour le contrôle des machines à sous en Balagne. Là, l'ennemi se serait appelé la Brise de Mer, célèbre gang bastiais. En Corse, les rumeurs rapportaient - mais est-ce vrai ? - que Nicolas Montigny comptait parmi le commando qui, le 21 juillet 1999 avait tué Dominique Savelli.

    Le meurtre avait été revendiqué par Armata Corsa. Pour les enquêteurs, il signe la déclaration de guerre entre Armata Corsa et la Brise de Mer. Savelli était un proche de la famille Mariani. Le père, Francis, et le fils, Jacques, comptent parmi les six accusés qui répondent devant les assises d'Aix de la mort de Nicolas Montigny. Garçon "attachant" selon ses proches, la victime est dépeinte comme le représentant d'une jeunesse insulaire que l'ennui pousse à se laisser embrigader par les porteurs de cagoule. Natios véreux ou voyous patentés.


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