• En prison pour infanticide, elle cache sa nouvelle grossesse

     En prison pour infanticide, elle cache sa nouvelle grossesse

     

    Une femme accusée d'infanticide et incarcérée à Rennes en attente de son procès a révélé une nouvelle grossesse quelques heures avant d'accoucher à la stupeur du personnel de la prison.
     
    Valérie Le Gall, la mère d'un bébé dont le corps avait été retrouvé en mars dans le congélateur de la ferme familiale dans les Côtes d'Armor, s'est plainte de douleurs abdominales le 3 septembre en fin de journée et a dit qu'elle était enceinte, a indiqué à l'AFP Yves Bidet, adjoint au directeur interrégional de l'administration pénitentiaire pour le grand Ouest. Le médecin a constaté des contractions et confirmé la grossesse, à la "stupeur du personnel", a-t-il ajouté. Après de nouvelles contractions vers 23 heures, la maison d'arrêt a prévenu le Samu. La femme, âgée d'une trentaine d'années a accouché d'une petite fille dans l'ambulance durant son transport à l'hôpital.
     
    Valérie Le Gall "faisait l'objet d'un suivi médical régulier" et "l'examen médical d'entrée a bien eu lieu", a souligné M. Bidet, selon qui "le personnel soignant a appris la nouvelle avec surprise. Cela montre qu'on peut cacher une grossesse même aux gens les plus aguerris". "Le bébé a été pris en charge par le personnel du CHU de Rennes", où il se trouve avec sa maman. "Juridiquement, une femme détenue peut garder son enfant auprès d'elle pendant deux ans, mais en l'occurrence, la question se pose compte tenu de sa personnalité", a estimé le procureur de la République de Saint-Brieuc, Gérard Zaug, interrogé par le quotidien Ouest-France, qui a révélé l'affaire.
     
    "Le déni de grossesse est contagieux"
     
    Un juge des enfants a été saisi et devra statuer sur la possibilité pour Valérie Le Gall de se voir confier la petite fille, a précisé Bidet. Valérie Le Gall, déjà mère de deux enfants de 5 et 2 ans, avait été mise en examen le 26 mars pour "homicide volontaire sur mineur de moins de quinze ans", après la découverte par son beau-père du corps congelé d'un nouveau-né de sexe féminin dans un congélateur de la ferme familiale près de Guingamp.
     
    Selon l'enquête, cet enfant était né viable en juin ou juillet 2007. L'autopsie a révélé des traces de strangulation et des fractures du crâne. Le mari, qui avait indiqué ne pas avoir décelé la grossesse, avait été mis hors de cause et laissé en liberté. Selon Ouest-France, le couple serait depuis en instance de divorce.
     
    Interrogée par l'AFP sur la possibilité pour une détenue de dissimuler une grossesse jusqu'à son terme, une psychiatre travaillant en milieu pénitentiaire a estimé que l'affaire intervenue à Rennes aurait pu arriver dans "n'importe quelle institution". "Le déni de grossesse est contagieux, c'est un phénomène assez mystérieux", selon ce médecin qui a requis l'anonymat.
     

    source : lci


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