-
Epinal: criblé de 150 coups de couteau...
Le drame s'est produit hier matin, entre 9 h et 9 h 15 dans une HLM sans histoire, une barre d'immeuble de trois étages, près du centre social de Bitola, au n°20 de la rue Jacquard, dans un quartier paisible d' Epinal. Un homme de 32 ans, Elie Lefebvre, a été retrouvé mort, le corps lacéré de multiples coups de couteau, dans un appartement du dernier étage. Le malheureux, un homme au profil mental fragile partageait le quotidien de sa mère, femme de ménage dans un établissement scolaire, âgée d'une cinquantaine d'années. Celle - ci est décrite comme une femme pacifique, tranquille, réservée et discrète. Son
fils par contre souffrait d'importants troubles psychiques et ses poussées de violence étaient connues et redoutées du voisinage. "Il lui arrivait de crier ou de jeter des objets par la fenêtre. Mais en dehors de ces moments de crise, il était gentil et agréable", confie un jeune couple de ses voisins.
Cris de désespoir et de souffranceRécemment, l'état du jeune homme avait justifié quelques séjours à l'hôpital psychiatrique de Ravenel à Mirecourt. Dernièrement, Elie Lefebvre avait fait l'objet d'une prise en charge par l'institution psychiatrique durant plusieurs mois. Et il n'avait pu retrouver l'appartement de sa mère que la semaine dernière. Hier matin, tout semble avoir basculé entre 9 h et 9 h 15. C'est à cette heure que les voisins ont entendu l'homme pousser des cris déchirants de désespoir et de souffrance. Prévenus par un coup de téléphone, la police et les pompiers ont dépêché plusieurs voitures sur place. Les soldats du feu et les médecins ont
pénétré dans l'appartement pour découvrir le cadavre ensanglanté d'Elie Lefebvre. Le trentenaire gisait dans sa chambre avec sa mère à ses côtés. Il avait été
poignardé ou s'était lui-même poignardé à de multiples reprises au niveau de la gorge, du thorax et de l'abdomen, avant de décéder vraisemblalement d'un arrêt cardiaque après s'être entièrement vidé de son sang.Selon, le substitut du procureur Gueorgui Varabanov: " le cadavre portait les marques de plus de cent cinquante coups de couteau. Les plaies étaient pour la plupart superficielles et ont été faites avec un banal couteau de cuisine qui a été retrouvé et saisi", a indiqué le représentant du ministère public. Acte de désespoir partagé entre un homme malade et un proche ? Crime ou suicide commis dans un état de démence ? Chargés de l'enquête, les policiers du commissariat d'Epinal vont devoir tenter de répondre à cette question. Hier, dans une première phase d'enquête, ils ont interrogé le voisinage et ont passé au crible l'appartement du drame à la recherche d'indices.
Trois médecins légistes de l'Institut médico-légal de Strasbourg ont également fait le déplacement jusqu'à Epinal et se sont rendus dans l'immeuble de la rue Jacquard pour examiner le cadavre. Ils n'ont pas exclu l'hypothèse d'un suicide. La mère de la victime a néanmoins été placée en garde à vue au commissariat. La femme de ménage a indiqué aux policiers qu'elle était partie travailler tôt le matin. Elle serait revenue dans son appartement vers 9 h 30, après avoir effectué quelques courses dans un supermarché situé à côté de chez elle. Et c'est à ce moment-là qu'elle aurait découvert le corps sans vie de son fils.
Automutilations schizophrènes
Hier, les policiers ont mené des investigations pour vérifier son emploi du temps. La mère trop choquée pour pouvoir continuer à être interrogée, a finalement été remise en liberté en fin d'après-midi. Elle ne devrait pas être à nouveau interrogée aujourd'hui. Selon des sources policières, " l'hypothèse du suicide est totalement privilégiée. Les faits évacueraient une intervention extérieure ". Un enquêteurs confiait ce mardi matin " que même si les choses apparaissent comme paradoxales, un tel drame apparaît probable. Il n'y a aucun obstacle à ce que le mmalheureux ait pu s'infliger lui - même 150 coups de couteau. L'automutilation relève de la symptomologie de la schizophrénie " ajoutait ce policier interrogé aujourd'hui.
L'enquête se poursuit néanmoins. Il faudra vraisemblablement attendre demain mercredi et l'autopsie du corps de la victime, qui aura lieu à l'Institut médico-légale de Strasbourg, pour en savoir davantage. Les conclusions des médecins légistes sont en tout cas très attendues. Elles diront si le malade mental spinalien s'est bel et bien asséné lui - même ces coups de couteau. Ou si une autre main a pu l'aider à en finir.source : L'Est républicain
-
Commentaires
excuse moi Elie de ne pas avoir été plus present, toi qui etait fan des film de mafieux, c'est un bel hommage posthume que d'etre sur ce site.
Je ne garde que de bons souvenir de nos 22 années d'amitié.
repose en paix bambi