• La concierge embauche deux SDF pour tuer son mari

    Gardienne modèle à Nantes, Sylvie Minoia, 43 ans, est suspectée d'avoir tenté de faire assassiner son époux, qui a réchappé de peu à 17 coups de couteau. Elle comptait financer son projet avec une collecte réalisée dans l'immeuble.

    DEPUIS UN MOIS, les habitants de la résidence de la Fleur-d'Armor à Nantes sont déboussolés : ils ne peuvent plus compter sur Pascal et Sylvie Minoia, leurs fidèles concierges. « Un couple de gardiens sensationnels, insiste Henri, un vieux résident à l'unisson de tous ses voisins. Des gens efficaces et aimables comme on n'en avait jamais eu.

    <script type=text/javascript> sas_pageid='2358/16838'; // Page : manchettepub/leparisien.com/articles_faitsdivers sas_formatid=1278; // Format : rectangle 300x250 sas_target=''; // Targeting SmartAdServer(sas_pageid,sas_formatid,sas_target); </script> <script src="http://www.smartadserver.com/call/pubj/2358/16838/1278/S/5515435202/?"></script>

    » Mais désormais, Pascal, 47 ans, n'est plus en mesure de rendre des services et Sylvie, 43 ans, d'assurer avec autorité l'entretien de cet immeuble d'un quartier paisible. Et pour cause. Pascal a bien réintegré sa loge mais il peine à se remettre des 17 coups de couteau qu'il a reçus le 20 mars. Quant à Sylvie, elle dort en prison, soupçonnée d'avoir commandité cette agression ultra-violente au terme d'une mise en scène machiavélique. « Incompréhensible », enchaînent des riverains estomaqués qui se demandent si la mystérieuse quête orchestrée par leur si dévouée concierge ne s'intégrait pas dans son entreprise criminelle.

    En apparence, tout avait pourtant l'air de bien se passer au sein de ce couple originaire du Pas-de-Calais et parents de quatre enfants. « Ils paraissaient tellement heureux », souffle Dominique Raballand, l'ancien président de la copropriété, qui s'était chargé de recruter ces employés « bosseurs ». « On n'avait aucun problème avec Sylvie », confiait, mercredi, un membre de la famille de Pascal. Et pourtant, au fond d'elle-même, la « gentille gardienne » ruminait une vengeance.

    Le 20 mars, Sylvie Minoia se rend place du Commerce, en plein coeur de Nantes. Là, filmée par des caméras de vidéosurveillance, elle s'adresse à deux jeunes SDF pour leur faire une étrange proposition : 30 000 € en échange de l'agression de son mari. Les deux marginaux d'une trentaine d'années acceptent. Le soir même, Sylvie met son funeste plan à exécution. Elle provoque une fuite d'eau dans une cave, dévisse les ampoules et envoie son époux vérifier. Tapis dans l'ombre, les deux « tueurs » s'acharnent sur l'infortuné mari qui parvient, malgré ses blessures, à se hisser jusqu'à sa loge.

    Elle prétend que son époux était violent

    Chargés de l'enquête, les policiers du commissariat de Nantes progressent rapidement. Dès le lendemain, ils interpellent Sylvie Minoia et les deux marginaux. Face aux enquêteurs, l'épouse admet son implication mais la minimise. « Elle a expliqué qu'elle ne voulait pas faire tuer son mari mais simplement lui donner une bonne leçon », confie M e Nassera Hajji, qui assurait sa défense jusqu'à cette semaine. « D'après les instructions qu'ils avaient reçues, les agresseurs avaient compris que si leur cible restait sur le carreau, on ne leur demanderait pas de rembourser », explique, lui, M e Loïc Cabioch, l'avocat d'un des deux SDF. Mise en examen pour complicité de tentative d'assassinat, la gardienne justifie son geste par la « violence » supposée de son époux et non par le déblocage d'une assurance vie conséquente en cas de décès. En route pour la cour d'assises, Sylvie Minoia n'a, semble-t-il, pas agi sur un coup de tête. L'enquête a permis de découvrir qu'il y a quelques mois elle avait recruté un tueur. Mais, après avoir encaissé 2 500 € l'homme avait disparu. Nous avons aussi rencontré un homme qui affirme avoir été contacté  . La justice s'intéresse également à une agression dont avait été victime Pascal Minoia dans le Pas-de-Calais en 2001.

    Dans les cages d'escalier, on s'interroge sur les curieuses requêtes de la concierge. « Cet été, elle m'avait demandé 2 000 € en m'expliquant que son gendre était malade et qu'il fallait payer une opération aux Etats-Unis. Elle avait insisté pour que je n'en parle pas à son mari », raconte Nadine, qui avait récupéré son dû et dont le cas est loin d'être isolé. Dans sa loge, Pascal a bien du mal à encaisser.

    source : le parsien  


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :