• La profileuse et l'affaire des Mangas

    Le tueur du parc Duden recommencera !

    BRUXELLES Carine Hutsebaut est l'une des très rares - avec l'Uccloise Danièle Zucker engagée dans l'affaire des Tueries - profileuses belges formées aux États-Unis à l'école du FBI.

    Carine Hutsebaut, contactée hier en Espagne, publie, aux Éditions de l'Arbre, un ouvrage étonnant Entretiens avec une profileuse que vous trouverez en librairie.

    Pour la DH, la profileuse, qui ne dispose que des articles de presse et n'a pas accès au dossier, tire des conclusions sur l'affaire des Mangas, ces restes trouvés en septembre 2007 dans le Parc Duden à Forest, avec des références claires à une bande dessinée japonaise et une piste incroyable de grains de riz aboutissant à 50 mètres à un possible signe d'écriture japonaise.

    Pour Carine Hutsebaut, la police "n'en a pas fini avec cette affaire" : que ce soit le fait d'homme(s) ou de femme(s), "cette ou ces personnes referont parler d'elles mais ce sera après une période de refroidissement de quelques mois, le temps pour elle(s) de vivre le fantasme jusqu'au bout".

    Un fantasme dans lequel la profileuse trouve des connotations sexuelles fortes, des signes clairs d'homosexualité y compris au niveau de la victime.

    Dans la mesure où celle-ci n'est toujours pas identifiée après sept mois, Carine Hutsebaut encourage les enquêteurs à explorer la piste d'une victime (homme) liée aux milieux de la prostitution. Avec, très présente aussi, cette idée de vengeance, de "quelqu'un qui a cherché à brusquer le système et affirmer son désir de nettoyer la société". Plutôt jeune(s) et qui devai (en) t se trouver pas loin du parc Duden pour jouir visuellement de l'effet qu'allait déclencher la trouvaille des restes humains dépecés.

    Pour autant, Carine Hutsebaut ne peut exclure deux femmes associées, par exemple victimes de viols.

    Aucun doute, en tout cas, que le fait de heurter le système fait partie du message. "Sinon, on les aurait cachés. Or, les restes étaient exposés de façon à être trouvés très vite".

    Le choix des morceaux n'est pas innocent : deux cuisses et le bas-ventre, "trois références sexuelles et même plutôt homosexuelles, vu la position des fesses."

    La profileuse ajoute une connotation supplémentaire de pouvoir, claire à ses yeux dès lors que le pubis de la victime était dépourvu de poils.

    Rasé ou plutôt épilé ? Pour Mme Hutsebaut qui l'ignore (la presse ne l'a pas précisé), c'est un détail capital.

    Sur les deux lettres trouvées près des morceaux, les mots Je suis kira sont en capitales : selon la profileuse, une manière de "hurler son message".

    Manga et absence de poils pubiens, "pratique à la mode chez les jeunes adultes", renvoient plus à la tranche 20/45 ans que 45/70. Les mots sont en couleurs : selon la profileuse, le rouge indique la rage et la passion, le jaune l'envie et la jalousie.

    Le choix de la partie supérieure du Parc Duden - habitat bourgeois - n'est pas davantage innocent : Carine Hutsebaut encourage les enquêteurs à s'intéresser aux Asiatiques, aux Japonais du quartier, à quelqu'un qui depuis son véhicule ou son appartement pouvait observer l'effervescence, "le moment pour lui où le jeu commençait" .

    Elle ose un parallèle avec une affaire terrible de cannibalisme à Paris des années 1980, l'affaire Sagawa, meurtrier japonais cannibale de sa victime étudiante hollandaise et pourtant accueilli presque en héros à son retour au Japon. "En tout cas, quelqu'un d'impulsif, en recherche d'identité sur sa sexualité, en souffrance au niveau de ses structures mentales, avec un message qu'il remue depuis longtemps, message sans doute relatif à l'homosexualité, qu'il adresse peut-être inconsciemment à son père. Quelqu'un qui veut être entendu, écouté et reconnu; nage dans le symbolique mais n'en est pas moins très organisé au niveau de l'exécution. Qui vit dans l'environnement direct et recommencera, c'est clair, après la période classique de refroidissement, souvent de l'ordre de 18 mois".

    Et ses questions posées aux enquêteurs, comme celle de savoir si les restes étaient lavés, ce qui serait alors une marque de respect pour la victime.

    AFFAIRE A SUIVRE .......




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