• La trajectoire des fous

    La trajectoire des fous

     

    Ils ont tiré, souvent à l'arme de guerre, à vingt reprises !

    LIÈGE On ne sait trop qui, dans quelques mois, sera déclaré coupable de l'un ou l'autre des faits actuellement examinés par la justice liégeoise. Ce qu'on connaît par contre, et avec une certitude absolue, ce sont les crimes pour lesquels ils sont poursuivis : vingt-trois en tout, vingt d'entre eux ayant fait parler les armes !

    Ces vingt-trois faits ont été abordés ce jeudi par la cour d'assises de Liège. Abordés seulement dans le sens où chacun d'entre eux sera examiné dans le détail dans les semaines à venir. Une constante se dégage cependant de cette véritable trajectoire des fous : une violence extrême. En témoignent huit assassinats, bien sûr, mais aussi les deux morts et le blessé grave de l'attaque de Waremme, ces autres blessés lors de l'attaque de l'aéroport de Luxembourg, ces chargeurs entiers de fusils d'assaut vidés lors d'autres braquages réussis ou non de fourgons...

    À y regarder de près, il peut même sembler heureux qu'il n'y ait finalement pas eu plus de victimes lors de ces agressions. De victimes innocentes, s'entend, le braquage de Saint-Nicolas, par exemple, ayant vu un commerçant, simple témoin des faits, essuyer une rafale de kalachnikov !

    Tous ces événements ont évidemment débouché sur une très longue enquête policière. Une enquête d'une dizaine d'années qui ne peut se résumer en quelques minutes. Plusieurs heures d'audition seront donc nécessaires au seul policier liégeois impliqué depuis le début dans l'ensemble de ce dossier pour présenter son travail et celui de ses collègues belges, luxembourgeois et français.

    Pour lui aussi, tout a commencé le 12 janvier 1998 au petit matin par l'attaque du fourgon de Waremme. Suivront des dizaines de mois de recherches, de vérifications, d'interrogatoires et de surveillances. De désillusions aussi lorsqu'il s'apercevra, par exemple, de la trahison d'un de ses collègues bruxellois. Ce dernier, commissaire désormais déchu de la PJ, a en effet transmis aux principaux concernés les détails d'une enquête qui aurait dû conduire à leur arrestation.

    Ces années difficiles ont accouché des vingt-trois dossiers actuellement examinés par la cour d'assises de Liège. Pour les asseoir, quelque 375 déclarations des différents accusés, 250 confrontations et autres interrogatoires, 75 commissions rogatoires internationales et 250 perquisitions...

    source / dhnet / image d'illustration


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