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La vie rocambolesque du dernier parrain de Marseille
Marseille (Bouches-du-Rhône)
C'EST LE DERNIER combat de sa vie. A 79 ans, Jacky Imbert dit « le Mat » comparaît devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour une série d'extorsions de fonds. « Une affaire où je ne suis pour rien », disait-il à la sortie du procès en première instance le 15 juin 2006, après une condamnation à quatre ans de prison. Le Mat, le fou en italien. Sans doute le dernier parrain du milieu marseillais. Le dernier ténor plus exactement, tant il aime et connaît l'opéra. Il tient cela de son père chanteur à ses heures et aficionado toulousain des grandes voix de l'époque. Papa connaissait l'air... « Le Mat » a vite connu la chanson.
A 18 ans, il roue de coups l'amant de sa mère. C'est le début de l'histoire. Du mythe, disent en choeur les policiers qui n'ont cessé de le traquer, lui et ses rivaux, ennemis jurés le plus souvent, comme Gaétan Zampa « Tani », suicidé dans sa cellule des Baumettes le 16 août 1984. Le Mat, frère d'armes de Francis Vanverberghe dit « le Belge », abattu à la porte d'un cercle de jeu près des Champs-Elysées, le 27 septembre 2000. Paris, le véritable départ du roman de la vie de Jacky Imbert. Belle gueule, élégant et racé, il fréquente le bar des Trois Canards à Pigalle avec Zampa. C'est le biotope des voyous marseillais qui règne déjà sur les trottoirs, les filles qui les arpentent, les jeux et les boîtes de nuit.
Le Mat, cascadeur, tirailleurs sénégalais à Oran pendant quatre ans, du culot, du courage et quelques flingues dans les poches, se jette dans sa première passion : les chevaux. Jockey puis driver professionnel, champion de France en 1973 avant de perdre sa licence dans le scandale de la course truquée du Prix de la Bride Abattue. Ce jour-là à Auteuil, les mauvais chevaux raflent la mise comme quelques heureux qui ont eu le bon tuyau pour les jouer. « Il n'était pour rien dans cette affaire », répète M e Sophie Bottaï, son avocate actuelle. Jacky gère ensuite un haras appartenant à Alain Delon et à Mirelle Darc. Il est aussi plus tard directeur artistique du Bus Palladium, la boîte de nuit la plus à la mode de la capitale.
Grièvement blessé par balles en février 1977
A Paris, à Marseille, les flics enragent. Les règlements de comptes se succèdent, l'ombre du Mat plane partout, mais rien ne permet de prouver son implication. Il passe entre les gouttes mais pas entre les balles. Le 1 e r février 1977, des tueurs l'attendent sur le parking des Trois Caravelles, une résidence coquette de Cassis (Bouches-du-Rhône). A l'hôpital de la Timone, on le dit mort, truffé de sept balles de 11,43 - l'arme des contrats - et 14 plombs de chevrotine. Le Mat y laisse son bras droit, et c'est le début de sa légende. C'est un miraculé. Certains y voient le commencement d'une retraite annoncée comme patron d'un petit chantier naval au Frioul, une île à quelques encablures du Vieux-Port. Le Mat y vient souvent pour une partie de cartes ou une visite au salon de beauté de Christine, sa dernière épouse, avec qui il a eu un garçon, Jack, âgé aujourd'hui de 4 ans et demi. Dans ce salon qui fait aussi boutique, on vend des sacs, des tee-shirts et des accessoires estampillés le Matou. Ce n'est pas une galéjade marseillaise.
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Commentaires
1visiteur_kev06270Dimanche 27 Janvier 2008 à 19:27C'est Mon idole, j'espere vite le rencontrerRépondre2visiteur_juventinoSamedi 19 Juillet 2008 à 20:06je voudrais surtou qu'on prenne quelqu'un d'autre qu'on me laisse un peu trenquil par contre si je fais quelque chose de mal...mais je ne fais rien madame il ya longtemps que je ne fait plus rien...allez soyez agréables. j'amerai bien le rencontrer un jour, c kan mém une légende vs éte un bon JACKY...bon courage pour la suite
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