• Le GIPN déloge un forcené à Saint-Mitre-les-Remparts

    Montre tes mains, ne bouge pas, surtout, ne fais pas un geste !" 20h, hier soir. Le Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) vient de passer à l'action. Après avoir fait voler en éclats la porte d'une villa du centre de Saint-Mitre-les-Remparts, le GIPN n'a guère laissé plus de trois, quatre secondes à l'individu pour réagir. L'homme, connu des services judiciaires, fait l'objet d'un suivi médical. Il est capable de tout.

    L'opération débute à 16h. Les rues des Paillères et du Moulin Rout font l'objet d'un spectaculaire déploiement de forces. En l'absence de toute confirmation par la police, il se murmure qu'un homme armé détient en otage sa mère. Raison de plus pour tenter de parlementer avec l'individu avant d'appeler les policiers spécialisés du GIPN.

    Des charges explosives

    À 20h, l'homme qui reste cloîtré dans son habitation, toutes lumières éteintes, n'a toujours pas réagi aux sommations policières. Impossible donc, de savoir s'il est même encore en vie et s'il l'est, ses intentions. Dix minutes plus tôt, une dizaine de policiers du GIPN a débarqué sur la place. Pourquoi si tard? "On laisse toujours le temps à la négociation", souligne un policier.

    Le village prend alors des allures de place forte. Les témoins sont tenus à distance, aucune information n'est divulguée et les visages sont tendus. Les policiers, masqués par une cagoule, s'équipent de fusils d'assaut et de boucliers de protection. 19h52, ils se déploient tout autour de l'habitation.

    L'un d'eux protège ses camarades pendant que des charges explosives sont placées autour de la porte. 20h, plusieurs explosions retentissent, des éclairs aveuglent le ciel, la porte cède. Les premiers hurlements des policiers fusent. "Montre tes mains, ne bouge pas!" hurle l'un d'eux.

    Hospitalisé à Martigues

    À l'intérieur de l'habitation, les bruits se font sourds. On distingue un homme qui crie. Il est sorti de l'habitation, plaqué au sol alors qu'il oppose résistance. Puis il est menotté. Au sol, il hurle qu'il "n'en peut plus", qu'il n'est pas armé et que sa "mère est tout le temps contre" lui. Ses propos sont incohérents. À 20h10, tous les policiers sortent de l'habitation. Il n'y a plus personne à l'intérieur. Une arme est saisie mais l'espace est sécurisé et il n'y a plus aucun danger. Une ambulance prend en charge cet homme âgé d'une cinquantaine d'années.

    En fin de soirée, on apprend qu'il a été conduit vers un médecin de garde, à l'hôpital psychiatrique des Vallons, à Martigues. Visiblement, il ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, mais il est sauf. Le centre de Saint-Mitre-les-Remparts retrouve enfin un peu de quiétude lorsque le dispositif est entièrement évacué vers 21h.

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