• Les CRS du Palais de justice d'Ajaccio échappent à un mitraillage

    L'attaque a eu lieu mardi soir aux alentours de 21h30 : un ou plusieurs inconnus ont mitraillé le Palais de Justice d'Ajaccio, à bord d'une voiture. Par miracle, il n'y a eu aucun blessé. Au total, vingt balles ont été retrouvées sur les lieux : deux projectiles se sont logés dans un véhicule de CRS stationné  près du poste de garde, sur l'esplanade du tribunal, une balle perdue a été retrouvée dans un appartement, à plusieurs centaines de mètres du bâtiment et un éclat s'est logé dans le portefeuille d'un des CRS présents. L'arme utilisée est vraisemblablement un pistolet-mitrailleur, une arme dont  le chargeur peut contenir jusqu'à 32 cartouches.

    L'exploitation des caméras vidéo est en cours. Elle devrait donner des  indications sur le nombre de personnes présentes dans la voiture. Toute la nuit, un périmètre de sécurité avait été mis en place. Sur la route  bordant le tribunal, des techniciens de la police judiciaire, masques de chirurgiens sur le visage, ont procédé à des relevés d'indices. La section anti-terroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'affaire et a confié l'enquête à la police judiciaire d'Ajaccio et à la sous-direction anti-terrorisme. Une enquête en flagrance pourrait être ouverte pour "tentative d'assassinat sur agent de la force publique".  Le mitraillage n'a lui pas encore été revendiqué.

    La garde des Sceaux Rachida Dati a condamné "avec la plus grande fermeté" ce mitraillage, faisant "part de sa détermination à ce que les auteurs de ces actes, qui s'attaquent aux symboles de la République et mettent en danger la vie de nos concitoyens, soient rapidement  identifiés et interpellés pour en répondre devant la justice".  La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a elle qualifié le mitraillage de "tentative d'assassinat". "On ne peut pas parler d'autre chose. C'est absolument scandaleux, c'est révoltant et c'est complètement stupide en plus", a-t-elle déclaré à la sortie du Conseil des ministres. 

    Cible facile
     
    Le Palais de Justice est actuellement logé dans des bâtiments préfabriqués installés en sortie de ville, en attendant la fin des travaux du véritable palais, situé dans le centre de la ville. Sa situation en bordure d'une large voie de dégagement, permettant aux  tireurs de prendre la fuite sans encombre, en a fait une cible visée à maintes reprises. En novembre dernier, il avait été mitraillé sans faire de victime. Les balles, de fort calibre, avaient traversé de part en part des meubles et des bureaux, au premier étage des préfabriqués. En 2005, ces mêmes préfabriqués avaient été entièrement détruits à  l'explosif alors qu'ils venaient juste d'être terminés.    
     
    Depuis sa reconstruction, le tribunal provisoire a aussi fait l'objet de trois autres tentatives d'attentats. A trois reprises des inconnus sont parvenus à déjouer la surveillance  policière et à déposer des charges explosives contre les bâtiments avant que,  finalement, la décision soit prise d'ajouter un faisceau lumineux relié à une  alarme aux grillages et à la barrière qui les protègent. Le Palais de Justice en cours de rénovation n'échappe pas pour autant aux  tireurs : dans la nuit du 12 au 13 janvier 2008, il a lui aussi été la cible d'un  mitraillage à l'arme automatique qui n'a pas fait de blessé.


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