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Meurtre de Susanna : la piste du maniaque en taxi
Sussanna, étudiante suédoise retrouvée assassinée samedi dans la forêt de Chantilly (Oise), a été kidnappée par un taxi. Les enquêteurs veulent savoir s'il s'agit d'un vrai taxi ou d'une personne qui aurait maquillé son véhicule.
«JE SUIS dans un taxi. Le chauffeur est bizarre. » Ce texto, envoyé par Sussanna Zetterberg à l'une de ses amies, est la dernière preuve de vie de l'étudiante suédoise.
<script type=text/javascript> sas_pageid='2358/16838'; // Page : manchettepub/leparisien.com/articles_faitsdivers sas_formatid=1278; // Format : rectangle 300x250 sas_target=''; // Targeting SmartAdServer(sas_pageid,sas_formatid,sas_target); </script> <script src="http://www.smartadserver.com/call/pubj/2358/16838/1278/S/5401152306/?"></script>Il est alors 4 h 45 samedi et la jeune fille âgée de 19 ans a quitté la Scala, rue de Rivoli, depuis un quart d'heure environ. Une heure et quart plus tard, un automobiliste qui circule dans la forêt de Chantilly dans le secteur d'Avilly-Saint-Léonard aperçoit des flammes dans les sous-bois à quelques mètres de la route. Il prévient les pompiers, mais décrit un objet plutôt qu'un corps. Les pompiers ne se déplacent pas. Vers 11 heures, c'est un promeneur qui découvre le corps partiellement calciné de Sussanna. La jeune fille est morte d'un coup porté avec une arme blanche au niveau des poumons. Selon nos informations, le tueur l'aurait achevé de quatre balles dans la tête.
Tout le mystère de la mort de l'étudiante suédoise réside donc dans un créneau horaire assez restreint, entre 4 h 30 du matin et 6 heures. Une heure trente pour faire les 50 km qui sépare la rue de Rivoli du chemin forestier, tuer Sussanna et mettre le feu à la partie inférieure de son corps avec de l'essence. Des analyses sont toujours en cours pour déterminer si la victime a subi des violences sexuelles. « Il n'y a pas d'éléments matériels disponibles à ce stade. Mais il y a une forte présomption », rapporte une source proche de l'enquête. Un autre élément est à la disposition des enquêteurs de la brigade criminelle. Vers 6 heures samedi matin, pratiquement à l'heure même où un témoin signale des flammes dans le sous-bois, la carte bancaire de Sussanna est utilisée sans doute par son tueur dans le distributeur automatique de la BNP de Senlis, à dix minutes de là. Le retrait échoue.
« On peut avoir affaire à un prédateur qui met en scène son crime »
Depuis qu'elle a été saisie du dossier Zetterberg, la brigade criminelle mobilise 35 policiers sur l'affaire. Il s'agit bien sûr de cerner l'entourage de la jeune fille, mais surtout d'obtenir le maximum de témoignages relatifs à sa disparition. Les policiers cherchent notamment à savoir si quelqu'un l'a vu monter dans ce mystérieux taxi le long de la rue de Rivoli. S'agit-il d'une voiture sans signalétique particulière ou d'un faux taxi ? « Selon le texto envoyé, Sussanna est persuadée d'être dans un taxi », relate une source judiciaire. « Ce qui est inquiétant, c'est qu'on peut avoir affaire à un prédateur qui met en scène son crime en maquillant son véhicule en taxi pour attirer ses proies », poursuit la même source.
Depuis lundi, les enquêteurs tentent de remonter toutes les affaires impliquant des taxis, vrais ou faux, dans Paris et sa proche banlieue, à la recherche d'un élément qui pourrait les mener sur une piste. Pour l'instant, aucun rapprochement officiel n'est effectué avec l'affaire de l'autre jeune Suédoise violée à Orgeval (Yvelines) il y a deux mois après être montée dans un taxi à la sortie d'une boîte de nuit proche des Champs-Elysées (lire ci-dessous) . « C'est une piste, mais ce n'est pas la seule », nuance une source proche du dossier, qui s'interroge aussi sur la destination choisie par le tueur de Sussanna. « Le lieu de découverte du cadavre peut laisser penser que le tueur était déjà venu dans le coin, car nous sommes quand même en retrait des grands axes de circulation. »Alors tueur en série ou non ? ..........
Peut-être le premier meurtre d'une longue série .....
source : le parisien
photo : le parisien
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