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Passée à tabac et prostituée par sa logeuse
La police a eu vent de l'affaire à la suite d'une dénonciation anonyme. Trois femmes soupçonnées d'avoir séquestré et frappé en début de semaine une jeune femme vulnérable de 20 ans à Meaux, e laissant filmer le passage à tabac, ont été mises en examen vendredi. La victime, qui aurait été séquestrée depuis le mois de novembre 2007 dans un appartement du vieux Meaux, aurait été régulièrement frappée et prostituée par sa "logeuse", 37 ans, qui en aurait fait son "esclave", selon une source judiciaire. Sa soeur cadette, âgée de 31 ans, et une voisine de 21 ans, auraient participé au passage à tabac filmé à l'aide d'un téléphone portable.
Les policiers ont reçu mercredi une lettre anonyme, accompagnée d'un CD-Rom, sur lequel était gravée la transcription d'une vidéo de 4'14, "le temps du tabassage en règle d'une femme par trois autres femmes", selon la source judiciaire. D'après la transcription, la jeune femme a reçu de nombreux coups de pied au visage, au ventre, a été traînée par les cheveux, sous les éclats de rires de ses tortionnaires. Une voix dit vers la fin du film, alors que la victime saigne abondamment du nez : "Ca fait 3 minutes 49 qu'elle se fait battre à mort". Des éléments de la lettre ont permis d'interpeller mercredi les trois suspectes. La scène aurait été filmée par une mineure de 17 ans, qui a depuis été interpellée et écrouée dans le cadre d'une autre affaire.
La victime a été décrite par un expert psychiatre comme une "personne fragile et vulnérable", "incapable de se défendre", présentant une "débilité légère ou moyenne". Elle aurait apparemment été frappée parce qu'elle s'était enfuie, avant de finalement revenir chez sa tortionnaire. Le parquet de Meaux a ouvert une information judiciaire pour séquestration, proxénétisme, violences habituelles sur personne vulnérable, viols. Les trois suspectes ont été déférés et mises en examen par un juge d'instruction. Le juge de la liberté et de la détention devait statuer vendredi soir sur leur placement en détention provisoire, demandée par le parquet. Les enquêteurs cherchent à savoir si la vidéo a pu être mise en ligne sur l'internet, "ce qui constituerait une infraction supplémentaire", a précisé le parquet.D'après agence
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