• Prise d otages

    "Nous avons établi le contact et l'affaire risque d'être longue", a déclaré Bernard Kouchner sur France Inter dimanche soir.  A la question de savoir si la France paierait une rançon le cas échant, le ministre des Affaires étrangères a indiqué : "Nous verrons bien".
    Dimanche après-midi, une réunion de crise a eu lieu à l'Elysée en présence notamment de Nicolas Sarkozy et François Fillon, mais rien n'a filtré.

    La France a déclenché le plan "Pirate-mer", suite à la prise d'otage de l'équipage du grand voilier de luxe vendredi, au niveau du golfe d'Aden, au large de la Somalie. Selon le ministre de la Défense Hervé Morin, l'attaque serait le fait "d'une dizaine d'hommes" et concernerait "vingt-deux Français dont six femmes".
    A bord du "Ponant", trente membres d'équipage. Le navire a été abordé par les pirates vendredi.
    Le plan "Pirate-mer" mis en place doit permettre l'intervention d'unités d'élite spécialement entraînées pour neutraliser des pirates. Depuis vendredi, le navire est suivi par un "aviso" de la Marine nationale qui se trouvait déjà sur place dans le cadre d'une opération anti-terroriste sous commandement américain.
    Le navire abordé se trouve désormais dans les eaux territoriales somaliennes.
    "C'est en fonction de l'évolution de la situation que le Premier ministre et le président de la République prendront leur décision" quant à une intervention, a précisé Hervé Morin. De son côté le Premier ministre François Fillon a déclaré samedi : "Nous privilégions la protection des personnes qui sont à bord (et) utilisons tous les canaux pour essayer de résoudre cette affaire sans utiliser de force".
    Les côtes somaliennes sont la plus importante zone de piraterie au monde. De telles prises d'otages y sont fréquentes : les gangs de pirates s'emparent des cargaisons ou obtiennent le paiement de rançons en échange des équipages détenus.
    La marine français avait déjà dû escorter des navires de l'ONU fin 2007 et au début de cette année après l'attaque de deux navires affrétés par le Programme alimentaire mondial (PAM). En novembre 2005, quelques 600 touristes européens naviguant sur un paquebot de croisière, avaient échappé de justesse à une attaque au large des côtes somaliennes.

     

    Rappel des faits :
    "Le Ponant" a été attaqué vendredi en début d'après-midi. Le navire, un voilier trois-mâts de 88 mètres de long, qui comporte 4 ponts et peut emporter 64 passagers, revenait des Seychelles. A son bord, 30 matelots, dont 22 sont Français.

    Une cellule de crise a aussitôt été mise en place au Quai d'Orsay.
    "Le ministère des Affaires étrangères et européennes a reçu l'information selon laquelle un bateau de croisière avec son équipage, dont certains membres sont de nationalité française, a fait l'objet d'une opération de piraterie dans le golfe d'Aden", dit un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
    Le plan "Pirate-mer" a été immédiatement déclenché.
    Des moyens militaires français et américains sont présents dans la zone, et notamment six navires de la Task Force 150, une force multinationale chargé de lutter contre le terrorisme dans la région



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