• Un gérant tué dans l'explosion de son bar

    Le cadavre d'un homme de 20 ans a été découvert dans les décombres calcinés du commerce, complètement soufflé par une déflagration d'origine criminelle.

    «SAUVEZ mon fils, sauvez mon fils... » Les suppliques de cette mère de famille de 42 ans n'auront servi à rien. Hier matin, son enfant de 20 ans est mort dans l'explosion très probablement criminelle de son bar, à Orly (Val-de-Marne).

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    Gravement brûlée sur une grande partie du corps, la quadragénaire a été transportée à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine) dans un état très préoccupant.

    L'explosion est survenue peu après 1 heure du matin. Selon des sources proches de l'enquête, un peu plus tôt dans la nuit, le jeune homme aurait appelé sa mère du bar pour lui confier qu'il avait des « problèmes avec plusieurs personnes ».

    C'est lorsque la mère de famille est arrivée sur les lieux que la déflagration s'est produite. Une version qui comporte de nombreuses zones d'ombre et que devra tenter d'éclaircir la brigade criminelle de Paris, chargée de l'enquête.

    Un mélange de gaz et d'essence

    Toujours est-il que, selon les premières constatations, l'explosion aurait été provoquée par un mélange de gaz et d'essence. Une déflagration d'une rare violence qui a ébranlé les immeubles alentour. Du Café des Sports, il ne reste plus rien. Les murs sont éventrés et le toit du petit commerce est en partie effondré.

    « Quand je suis descendu, la femme du propriétaire du bar, normalement si coquette, avait ses vêtements brûlés, raconte ce riverain. Elle voulait que je sauve son fils... Mais avec ce feu c'était impossible. » « Elle criait : Pourquoi ils m'ont fait ça, pourquoi ils m'ont fait ça ! », précise un autre habitant du quartier.

    C'est en décembre que le père de la victime avait racheté ce bar à la réputation sulfureuse et souvent cité dans des affaires criminelles, présenté par les riverains comme un repaire de dealers. Le nouveau propriétaire n'aurait pas accepté ce trafic. Résultat, selon des sources policières, en six mois l'affaire familiale a fait l'objet de trois hold-up et de diverses pressions. Ainsi, le 9 mai, l'un des membres de la famille avait dû se réfugier au commissariat de Choisy après s'être retrouvé nez à nez avec deux hommes armés. « Mon petit ami se sentait menacé, confie, effondrée, la fiancée de la victime. C'est cette cité qui l'a tué. »

    source : le parisien


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