• Un habitant de Tubize, boss d'un trafic de coke avec l'Amérique latine

    Il franchissait fréquemment l'Atlantique. La police a pu décrypté son langage codé dont "rencontre à Walibi". Il a été condamné à Nivelles ce jeudi


    NIVELLES Le tribunal correctionnel de Nivelles a condamné jeudi neuf personnes impliquées dans un trafic de cocaïne, dont certaines ramifications ont été établies en Amérique latine, à des peines allant jusqu'à 8 ans de prison ferme.

    L'enquête avait débuté en avril 2006 à la suite d'informations policières faisant état d'un réseau de vente de cocaïne en Belgique et d'importation de stupéfiants. La base de ce trafic était présentée comme Jacques B., habitant à Tubize. Des écoutes téléphoniques ont permis de confondre l'intéressé et d'identifier ensuite les protagonistes.

    Pour s'approvisionner, Jacques B. s'était notamment rendu au Pérou et au Venezuela. Lors du deuxième voyage, sa compagne de l'époque l'avait accompagné.
    Avec des habitués dont un homme à l'accent hispanique, Jacques B. utilisait un langage codé au téléphone. Les interlocuteurs évoquaient des "vacances", une "rencontre à Walibi" ou encore un "goûter d'anniversaire et la nécessité de trouver une carte". Par recoupement, les enquêteurs en déduirent qu'un voyage en Colombie se préparait. L'homme à l'accent hispanique fut également identifié. Il s'agissait de Wilfre A., un Colombien ayant des attaches en Belgique. Celui-ci a servi d'intermédiaire en Amérique.

    Jacques B. tout en reconnaissant sa participation au trafic contestait son rôle de leader. Il affirmait avoir agi sur ordre d'un autre prévenu, Lazaros K. Mais ce dernier niait toute implication bien qu'en contact avec Jacques B. Son avocate, Me Nathalie Gallant, avait d'ailleurs laissé entendre qu'il aurait pu être l'indicateur policier.

    Mais le tribunal n'a suivi aucun de ces arguments.
    Jacques B. a été condamné à 6 ans ferme et à la confiscation de 43.450 euros, recette supposée des ventes ; Wilfre A. à 8 ans (en raison d'antécédents) ; Lazaros K. à 5 ans et l'ex-compagne de Jacques B. à 280 heures de travail.

    D'autres protagonistes, intermédiaires en Belgique, ont écopé de peines diverses selon leur implication. Une jeune fille de 19 ans, qui avait notamment accepté de suivre Jacques B. en Colombie (projet avorté) pour servir de passeuse dans l'espoir de gagner de l'argent pour sa mère malade, a ainsi été condamnée à 180 heures de travail. Les autres peines s'étalent entre 15 et 30 mois de prison.


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