• Nul n'avait signalé le meurtre, nul ne semblait s'être inquiété de la disparition de la (présumée) victime... et pourtant, les gendarmes de Senones, dans les Vosges, ont vu arriver mardi un couple d'une trentaine d'année s'accusant d'avoir tué un voisin. Si l'homme et la femme se sont constitués prisonniers, rongés par le remord, les recherches entreprises n'ont pas permis de confirmer leurs dires...

    Les meurtriers présumés, dont la garde à vue a été prolongée mercredi et se termine jeudi, sont un homme de 35 ans, déjà connu pour des affaires de stupéfiants, et sa compagne de 27 ans. Leur victime serait un homme de 61 ans, qu'ils fréquentaient régulièrement. Et les faits dont ils s'accusent auraient eu lieu le 26 septembre dernier à Saint-Hélène, au lieu dit "la Croix-Jean-Voirin", à environ 25 kilomètres d'Epinal.

    Une première tentative vaine pour incendier le corps

    D'après leur déposition, le sexagénaire aurait essayé d'abuser de la jeune femme, alors que celle-ci se trouvait seule avec lui dans une ferme isolée, qui appartient à la tante de son compagnon. Se sentant agressée, elle aurait saisi un morceau de bois, un gourdin ou un manche de hache et aurait frappé son voisin, qui serait mort sous ses coups. Son compagnon, qu'elle aurait appelé à l'aide après son forfait, l'aurait ensuite aidée à se débarrasser du cadavre en y mettant le feu, sans succès dans un premier temps, le trentenaire ne réussissant qu'à se brûler lui-même.

    Après un passage à l'hôpital pour soigner les blessures de l'homme, le couple a raconté être retourné sur les lieux où il a dit avoir réussi à incendier le cadavre. Avant de jeter les cendres de la victime dans la Moselle à Epinal, et s'être débarrassé de l'arme du crime. Mais à l'heure qu'il est, ni ces restes, ni l'arme, n'ont pu être retrouvés. Les recherches, entreprises mardi après-midi mais rapidement interrompues par la nuit, ont repris mercredi à la ferme de Saint-Hélène. Des techniciens en identification criminelle ont fouillé la bâtisse et son jardin, où ils ont trouvé des traces de feu et ont effectué des prélèvements.

    L'enquête, confiée à la brigade de recherche de Saint-Dié, épaulée par la section de recherches de Nancy, a permis en revanche d'établir que le sexagénaire n'avait plus donné de signe de vie depuis le 26 septembre.


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  • Le tribunal d'Ajaccio mitraillé

    Mitraillage du tribunal d'Ajaccio, le 15 novembre 2007
    Crédit Photo : LCI 
    Mitraillage du tribunal d'Ajaccio, le 15 novembre 2007

    Les préfabriqués qui hébergent provisoirement le tribunal étaient vides au moment de l'attentat. Au même moment, un autre attentat a été déjoué à Olmeto.

    L'attentat d'Ajaccio intervient à un peu plus de 24 heures de la visite que doit effectuer dans l'île le Garde des Sceaux, Rachida Dati.

    - le 15/11/2007 - 06h51

    Nuit mouvementée en Corse. A quelques minutes d'intervalle, un attentat a eu lieu à Ajaccio et un autre a été déjoué à Olmeto. Vers 23h, le tribunal d'Ajaccio a été mitraillé. Ce sont des balles de fort calibre, vraisemblablement tirées avec  un pistolet-mitrailleur, qui ont traversé de part en part des meubles et des  bureaux, au premier étage des préfabriqués qui hébergent provisoirement le  tribunal et étaient vides au moment de l'attentat. "Les CRS en faction devant le tribunal ont entendu une première rafale tirée  à partir d'une voiture de type VW Golf occupée par trois personnes, puis une  seconde, à partir de la même voiture qu'ils ont pris en chasse mais ont  rapidement perdu de vue", a déclaré le procureur de la République.
     
    Quelques minutes avant le mitraillage du tribunal, un couple d'enseignants continentaux qui avait choisi de prendre sa retraite en Corse a découvert une charge explosive de 20kg composée de nitrate et de fuel  posée contre la maison qu'il occupe, à Olmeto, en Corse-du-sud. L'enquête sur cette tentative d'attentat a été confiée à la brigade de  gendarmerie de Sartène dont dépend le village d'Olmeto.

    Dati en Corse vendredi
     
    L'attentat d'Ajaccio intervient à un peu plus de 24 heures de la visite que doit  effectuer dans l'île le Garde des Sceaux, Rachida Dati, dont le précédent  déplacement, il y a quelques semaines, avait aussi coïncidé avec le mitraillage  d'un tribunal, à Sartène, en Corse-du-sud. "On ne peut pas s'empêcher de faire le rapprochement avec la visite du  ministre de la Justice mais il faut attendre une revendication", a commenté le procureur de la République.

    Mais il rappelle aussi que cet attentat coïncide aussi avec la date  anniversaire de la mort du nationaliste corse Jean-Baptiste Acquaviva. Selon le  magistrat, cet anniversaire est souvent commémoré dans l'île de manière  violente. La police judiciaire d'Ajaccio a été saisie de l'enquête et a recensé cinq impacts au cours de ses premières constatations. Aucune revendication n'a encore été formulée et aucune inscription  découverte. Une escouade de CRS a été dépêchée sur les lieux de l'attentat.


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  • Il s'est rendu parce que fatigué de vivre dans la clandestinité. Parce que malade aussi. Un homme de 62 ans, condamné par contumace par les assises de l'Essonne pour viols en réunion sur sa fille et sa belle-fille de moins de 15 ans, s'est rendu courant septembre à la police. La fin de 20 ans de cavale.
      
    Incarcéré pendant plus d'un an puis remis en liberté, ce père de famille ne s'était pas présenté à son procès, et avait été condamné par contumace, explique-t-on de source judiciaire, confirmant une information de RTL. Poursuivi pour des faits datant de 1984-1985, il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, par un arrêt de contumace en 1992. Il aurait violé sa fille et sa belle-fille, et permis à des ouvriers de son entreprise, dans le secteur du bois, de faire de même.

    Vingt ans sans jamais être inquiété
     
    Après sa reddition, il a été déféré au parquet d'Evry et écroué à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Malade, il devait être pris en charge par la sécurité sociale, mais craignait d'être découvert. Il avait également été contrôlé peu avant par les gendarmes.
     
    Un supplément d'information a été ordonné afin de déterminer comment il a pu  passer une si longue période sans être inquiété. Il devra comparaître lors d'une prochaine session de la cour d'assises. Il aurait à l'époque détruis toutes ses pièces d'identité, et aurait ensuite modifié une lettre de son nom. L'homme, qui a vécu pendant près de 20 ans à Gournay, un petit village de l'Indre, s'est rendu au commissariat de la gare d'Austerlitz à Paris le 17 septembre, a-t-on indiqué de même source. Il avait refait sa vie avec une femme, et travaillait ces dernières années dans un abattoir.

     

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  • Braquage . Un véhicule « banalisé » de transport de fonds a été attaqué lundi devant la poste de Poissy (Yvelines). Le butin : environ 50 000 euros.

    Lundi matin, Christian Blondel, employé de la poste de Poissy, sort ouvrir la grille de son agence. Il est un peu moins de 9 heures. « Je me suis approché de la grille, et un type est arrivé. Je suis immédiatement rentré appeler la police », raconte-t-il.

    Trois hommes cagoulés et gantés surgissent. L’un d’entre eux braque un fusil à pompe sur le premier convoyeur sortant du fourgon pour en ouvrir la porte latérale. Un second braqueur armé immobilise l’autre convoyeur, tandis que le troisième malfaiteur s’empare des valises d’espèces. Un quatrième complice cagoulé les attend dans une voiture à bord de laquelle ils s’enfuient avec un butin d’environ 50 000 euros.

    Le véhicule attaqué était un camion banalisé, de l’entreprise Securitas, censé garantir la sécurité des convoyeurs de par sa discrétion, à la différence des blindés, qui attirent plus l’attention. Or « on assiste à une recrudescence du nombre d’attaques contre les véhicules banalisés, alors qu’il stagne, voire diminue, du côté des blindés », explique Patrick Noszkowicz, de la CGT transports. « Il suffit de se cacher et d’observer les convoyeurs, avant de les braquer », poursuit-il. Pourtant, les véhicules banalisés sont de plus en plus utilisés par les sociétés de transport de fonds.

    Le syndicaliste déplore par ailleurs « l’importance des efforts accordés pour assurer la sécurité des fonds plutôt que celle des hommes ». En effet, placé dans des valises sécurisées, l’argent volé s’autodétruit désormais au bout de quelques minutes, ce qui laisse fort peu de temps pour en profiter.

    L’affaire de Poissy a été saisie par la direction régionale de la police judiciaire de Versailles.


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  • DEUX convoyeurs de fonds ont été mortellement blessés par trois malfaiteurs jeudi matin, lors de l’attaque d’un fourgon blindé à Paris, au cours de laquelle un autre convoyeur a été choqué et un cheminot grièvement brûlé. L’attaque s’est déroulée vers 8 heures, rue de la Chapelle (18e arrondissement), dans des entrepôts de la SERNAM, à la comptabilité du service de messagerie de la SNCF. Les trois malfaiteurs ont pénétré dans les locaux où le fourgon de la société ACDS venait d’arriver. Dans des circonstances qui restent à déterminer, deux convoyeurs ont aussitôt été blessés par balle. Les malfaiteurs ont répandu de l’essence et mis le feu au premier étage de l’entrepôt. Ils ont pris la fuite en vélo tout terrain (VTT), selon des sources policières. Un cheminot a été grièvement brûlé en voulant éteindre l’incendie, qui a été rapidement maîtrisé. Le corps d’un des convoyeurs a été criblé de balles. Le troisième convoyeur, qui était resté au volant du fourgon, a démarré aussitôt après avoir entendu les coups de feu. Selon un autre employé, il s’agit d’un « acte gratuit », car les convoyeurs venaient chercher des chèques et il n’y avait pas d’argent liquide. Les armes des convoyeurs étaient encore dans les étuis

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