• Francis Verzar avait pris perpète pour le crime des diamantaires d'Anvers

    BRUXELLES Le regard fixe, droit et perçant : Francis Verzar pénètre dans la salle d'audience, entouré de deux agents de sécurité. Une mesure de précaution spéciale pour cet homme atypique.

    Francis Verzar a été condamné à perpétuité en 1991 pour le double meurtre de diamantaires à Anvers. Il a été libéré en... 2001.

    Pour la petite histoire, son complice avait quant à lui écopé de la peine de mort. Il a fait à peine 15 mois de prison en plus que Verzar.

    Verzar est à nouveau derrière les verrous pour proxénétisme. Pourtant officiellement, le prévenu a ouvert, à sa sortie de prison, un bureau de conseiller juridique. Pendant ses années de détention, il a étudié le droit à l'ULB.

    Petites annonces coquines dans un toutes-boîtes

    Le tueur s'est aussi marié. Avec une prostituée. Hier, la défense a expliqué au tribunal que le prévenu ne connaissait pas les problèmes de son épouse au moment du mariage. Deux semaines après la cérémonie, Verzar apprend que la jeune femme est dépendante de la cocaïne. Puis, qu'elle est fortement endettée et, pour s'en sortir, qu'elle se prostitue. Elle est entrée dans un cercle vicieux.

    Il n'en reste pas moins que la justice poursuit Verzar pour proxénétisme. On sait que de l'argent a été versé. D'abord 5.000 euros, en cash. Voire peut-être 6.000. Puis, un versement a été opéré, dont le montant est plus important. Environ 10.000 euros.

    Puis, des annonces coquines dans un toutes-boîtes. Et c'est sur ce point que la défense appuie notamment son argumentation. Me Nathalie Buisseret et son confrère précisent que "la carte bancaire de notre client a été utilisée par sa compagne, 6 mois après son entrée en prison, pour payer ces petites annonces" . Entendez par-là que la jeune femme se prostituait pour son compte.

    D'autres suspicions pèsent sur Francis. Comme des séances de torture dans la cave de son habitation.

    Hier, devant le tribunal, les avocats ont rappelé cet épisode "loufoque ", selon eux.

    Le prévenu est suspecté de séquestrer des filles dans sa cave, d'organiser des séances de torture. La police est avisée : DSU, service d'escadron spécial, chiens renifleurs pour cadavre et stups. Bref, action. Sur place, on ne retrouve rien. "Il n'y a pas de cave dans l'habitation de notre client" , lance la défense.

    Toutefois, les policiers retrouvent couteau, nunchaku et des traces de crack dans le hall. Le procès a été mis en continuation.



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  • Fourniret veut rencontrer les familles des victimes

    (16/10/2007)

     

    Le tueur en série présumé dit vouloir s'expliquer


    CHARLEVILLE MEZIERES Michel Fourniret veut rencontrer la famille d’Estelle Mouzin, cette fillette de 9 ans disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne), en France.

    L’information a été donnée par Me Didier Seban, l’avocat des parents d’Estelle et figure sur le site internet du journal français Le Figaro.

    Renvoyé avec son épouse devant les assises de Charleville-Mézières en 2008 pour sept meurtres de femmes, l’Ardennais indique dans une lettre adressée le 18 juin 2007 au président de la chambre de l’instruction de Reims (Marne) qu’il souhaite également parler aux parents de Marie-Angèle Domece, disparue le 8 juillet 1988 à Auxerre (Yonne), et de Joanna Parrish, tuée en mai 1990 à Monéteau (Yonne).

    Dans son courrier, le tueur en série présumé dit vouloir s’expliquer sur ces trois affaires dans lesquelles il est soupçonné lors d’un « tête à tête frontal, direct » avec les familles.

    « À aucun moment, il ne dit qu’il est innocent ou coupable », indique Me Seban. « Soit c’est une manipulation du tueur qui joue avec les parents des victimes, soit c’est une forme d’aveu. En tous les cas, cette lettre est un coup de tonnerre ».

    L’avocat, qui représente également la famille Parrish, va donc demander au juge d’instruction de Meaux (Seine-et-Marne), en charge de l’affaire Estelle Mouzin, d’entendre au plus vite Michel Fourniret.


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  • Une, puis deux, trois et quatre mises à feu sont à l'origine de l'incendie qui a ravagé entre samedi après-midi et dimanche le maquis de Vignale, en Haute-Corse, près de Bastia. Une cinquième mise à feu a eu lieu dans la nuit, confirmant la thèse de l'incendie criminel.
     
    L'incendie qui a détruit plus de 70 hectares de maquis se situait dans une zone très escarpée et presque inaccessible, ce qui a compliqué le travail des pompiers.

    Dimanche après-midi, le feu était cependant maitrisé et les deux Canadair qui avaient été envoyés de la base de la Sécurité civile de Marignane (Bouches-du-Rhône) étaient repartis vers le continent.

    La pyromanie: un geste difficile à comprendre

    La pyromanie : un geste difficile à comprendre

    La pyromanie est caractérisée par un besoin irrépressible de mettre le feu. Considérée comme un trouble du contrôle des impulsions, la pyromanie est rare et encore peu documentée. Elle se manifeste généralement pendant l'adolescence ou au début de l'âge adulte et elle est plus commune chez les hommes. Même si le pyromane peut se retrouver devant les tribunaux, il présente des différences notables avec l'incendiaire criminel. Pour que la pyromanie soit diagnostiquée, elle doit répondre aux critères du DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders- 4th Edition, American Psychiatric Association) et ne pas être expliquée par une autre maladie.

    Signes
    Le DSM-IV décrit ainsi les symptômes de la pyromanie :
    - plus d'un épisode d'incendie volontaire et prémédité;
    - tension et excitation précédant l'incendie;
    - plaisir et gratification lorsque l'incendie est allumée.


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  • Les victimes ont toutes décrit le même mode opératoire : un homme en voiture leur demandait son chemin, les faisait monter à l'arrière de son véhicule, dont les portes étaient verrouillées, et les vitres occultées par des pare-soleil, avant de les menacer de mort avec un revolver. Puis il tentait de les violer. Grâce à l'alerte lancée par une femme policier, un suspect de 42 ans a été interpellé vendredi matin à Grigny et placé en garde à vue.

    Le suspect aurait commis un viol au mois de mai à Evry. Puis quatre agressions sexuelles ou tentatives, quelques jours plus tard à Ris-Orangis. Avant de récidiver, début octobre dans la même ville, et enfin à deux reprises jeudi à Savigny-sur-Orge. Certaines victimes ont été agressées sexuellement, d'autres sont parvenues à l'en dissuader en discutant. La dernière a réussi jeudi soir à s'enfuir après avoir utilisé sa bombe lacrymogène.

    Y a-t-il eu d'autres victimes ?

    Mais elle n'était pas la seule à avoir été abordée ce soir-là. C'était aussi le cas d'une jeune femme, agent de la police ferroviaire qui n'était pas en service. Le suspect avait feint de lui demander son chemin, avant d'être immédiatement éconduit. Intriguée de le voir procéder de la même manière avec d'autres jeunes femmes, elle avait alors fait le rapprochement avec un portrait-robot qui figurait sur une fiche de recherche, et avait relevé le numéro d'immatriculation de son véhicule, une Renault Laguna break gris clair. Elle avait alors prévenu la police judiciaire d'Evry, chargée de l'enquête.  

    L'homme a été interpellé vendredi matin alors qu'il sortait de son domicile de Grigny. Les policiers ont retrouvé le revolver et la carte routière dont il se servait apparemment pour commettre ses méfaits. Les investigations se poursuivent afin de déterminer s'il y a eu d'autres victimes.


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  • Octogénaire excédé

    (15/10/2007)

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    Christopher, 20 ans, est décédé d'un coup de feu mortel samedi soir à Feluy. L'auteur des faits, 82 ans, a été relâché

    FELUY Samedi soir, c'est tout un quartier qui était plongé dans l'incompréhension à Feluy. Un habitant bien connu de tous, âgé de 82 ans, a tiré sur un jeune de 20 ans, Christopher Wauty.

    Celui-ci a succombé après à peine trois minutes. Il est mort dans les bras de son copain avec qui il discutait devant la maison de l'octogénaire. "Nous étions devant la maison et nous discutions. À un moment, l'homme est sorti et nous a dit de dégager, que l'on était chez lui. Il nous a injuriés. Christopher lui a demandé à plusieurs reprises de répéter. Il a essayé de s'avancer. Le vieil homme l'en a empêché. Il a tiré le coup de feu avec sa carabine" , raconte la compagne de Christopher.

    Les faits se sont déroulés dans la rue du Pont Scaron, à quelques mètres à peine du domicile du jeune homme qui avait trois soeurs et un frère. "Vous pensez bien que je suis en colère", s'exclame la maman de Christopher. Et de poursuivre : "Je suis arrivée et j'ai vu mon enfant étendu sur le sol. C'est vraiment horrible. Je connaissais cet homme. Je n'avais jamais eu de problème avec lui. Il ne savait pas qu'il s'agissait de mon enfant. Lorsque je l'ai vu, les menottes aux mains, je lui ai dit que c'était mon fils qu'il avait tué".

    Après les faits, l'octogénaire a été emmené par les policiers, menottes aux poignets. Il aurait, par la suite, fait un malaise et aurait été emmené à l'hôpital. Une dame s'exclame : "Vous pensez bien que cela fait froid dans le dos. Je connais bien le vieil homme et un peu la victime. Je ne l'aurais jamais cru capable de commettre un tel fait. Mais, maintenant, il est clair qu'il avait été importuné à de nombreuses reprises. Il avait été victime de dégradations, de vols. Une petite bande de jeunes serait l'auteur des nombreux désagréments qu'il a connus ces derniers temps. Ici, dans l'après-midi, il aurait encore été importuné par des scouts".

    Le vieil homme avait d'ailleurs déposé plainte récemment. Selon la maman de la victime qui reconnaît que son fils a déjà eu quelques problèmes avec la police (mais non pour des faits de vol), son fils n'était pas lié aux délits commis à l'encontre de l'octogénaire.


    Un incendie le lendemain

    Hier, à 16 h 12, les pompiers de La Louvière ont été appelés pour un incendie dans la rue du Pont Scaron, là même où le drame s'était produit la veille au soir.

    La maison du vieil homme était, en effet, la proie des flammes. Selon les pompiers de La Louvière, les dégâts ne sont pas trop conséquents, heureusement.

    Les membres du service incendie ont toutefois découvert plusieurs foyers à l'intérieur de la maison. Ils sont restés sur place un peu plus d'une heure. La maman de Christopher, ayant entendu les sirènes des pompiers, a tenu à aller voir ce qui se passait.

    "Lorsque j'ai entendu les sirènes, j'étais pratiquement convaincue qu'il y avait quelque chose là-bas. Je l'avais même dit la veille à la police, même si, moi, je n'aurais jamais mis le feu à sa maison. Cet homme a vraiment commis une grave erreur. Vous savez, mon fils était vraiment très apprécié et très connu à Feluy. J'ai d'ailleurs déjà reçu de nombreuses marques d'affection depuis son décès", confie celle dont la colère s'estompera difficilement.

    "Je peux comprendre que ce monsieur était agacé. Mais ce que je ne peux pardonner, c'est que son arme était prête, juste à côté de lui. Pourquoi n'a-t-il pas tiré en l'air juste pour leur faire peur ? Moi, en attendant, je n'ai plus mon fils."

    Les funérailles de Christopher Wauty seront célébrées ce mercredi. Le rendez-vous est fixé à 13 h 15 au funérarium et à 14 h à l'église.